La récente prise de position du Pr Albert Ondo Ossa, ancien candidat à l’élection présidentielle, sur le rachat d’Assala Energy par l’État gabonais via la Gabon Oil Company (GOC), continue de faire des vagues. Parmi les réactions notables, celle de Louis Gaston Aubame, juriste pétrolier reconnu et ancien directeur général de Gab’Oil, se démarque par sa virulence.
Dans une réponse incisive, Aubame a qualifié l’analyse de l’universitaire de « superficielle », évoquant des « approximations » et des « affirmations hasardeuses ». Selon lui, les propos de l’économiste révèlent une « méconnaissance préoccupante » des enjeux multidimensionnels liés au secteur pétrolier, notamment sur les plans juridique, économique et stratégique.
Un tournant stratégique mal interprété
Pour Louis Gaston Aubame, le rachat d’Assala Energy par la GOC n’est pas un simple événement économique. Il s’agit d’un acte majeur dans la quête de souveraineté du Gabon sur ses ressources naturelles, marquant un tournant stratégique pour le pays. Il reproche au Pr Ondo Ossa de ne pas avoir mesuré la complexité technique et financière de cette opération.
Selon le juriste, la gestion des actifs pétroliers, notamment dans un contexte de rachat, exige une compréhension approfondie des mécanismes financiers, des cadres réglementaires et des dynamiques internationales du marché. Aubame accuse l’universitaire de confondre sa compétence académique avec une expertise technique sur un domaine aussi spécialisé que le droit pétrolier et la gestion des ressources naturelles.
Un impact sur la crédibilité internationale
Au-delà de la critique technique, Louis Gaston Aubame exprime son inquiétude quant à l’impact des déclarations du Pr Ondo Ossa sur l’image du Gabon à l’international. Il estime que de telles prises de position publiques, qu’il juge peu rigoureuses, peuvent nuire à la crédibilité du pays dans les cercles d’affaires et auprès des investisseurs.
« Ces propos mettent en lumière un manque de sérieux sur des sujets cruciaux pour la nation », déclare Aubame. Il appelle donc l’académicien à adopter une posture plus mesurée et à s’entourer d’experts avant de s’exprimer sur des dossiers aussi techniques et sensibles.
Vers un débat mieux informé ?
Cette controverse illustre une fois de plus les tensions entre les approches académiques et les réalités du terrain dans des secteurs hautement spécialisés comme celui du pétrole. Le débat autour du rachat d’Assala Energy pourrait néanmoins être l’occasion d’instaurer un dialogue plus constructif et informé sur la gestion des ressources stratégiques du Gabon.