Le Sénat gabonais semble être sur le point de disparaitre. Avec plus de 30 000 contributions reçues par le bureau du dialogue national inclusif, il est clair que nos concitoyens expriment fermement leur demande d’abolition pure et simple de cette institution budgétivore. Il est très probable que la suppression du Sénat soit mentionnée dans le rapport final de cette importante réunion politique, qui se conclura le 30 avril prochain.
Lors d’une conférence de presse présentant le bilan à mi-parcours de leurs activités depuis le lancement du dialogue national inclusif, le président de la Commission politique, le professeur Noël Bertrand Boudzanga, le président de la sous-commission Régime et Institutions politiques, le Pr Télesphore Ondo, ainsi que le rapporteur adjoint de cette sous-commission, Gira Ondzagha, ont discuté des positions exprimées par le peuple concernant le maintien ou non du Sénat et de certaines institutions.
Pour les Gabonaises et les Gabonais, le Sénat doit être aboli.
Concernant spécifiquement le Sénat, souvent qualifié d’« institution budgétivore aux résultats minimes », de nombreuses contributions estiment que cette institution, tout comme d’autres, « n’a pas rempli ses objectifs » et « n’a pas été à la hauteur des missions qui lui ont été assignées ». Malgré cela, le Pr Noël Bertrand Boudzanga rappelle que le Sénat, l’Assemblée nationale et la Cour constitutionnelle font partie intégrante de la vie de l’État. Il se demande alors « pourquoi autant d’institutions si la démocratie n’a pas été pleinement validée ? ».
« Le coup d’État est l’argument ultime de l’échec du processus de démocratisation. On peut dire aujourd’hui que nous avons dépensé beaucoup d’argent pour assurer la démocratie et qu’elle n’a jamais fonctionné», fait savoir, M. Boudzanga.
Pour décider définitivement, le verdict final sera rendu à l’issue du référendum qui, à la fin du DNI, devrait aboutir à l’approbation de la nouvelle Loi fondamentale. Ce moment démocratique clé permettra de consolider les réformes proposées et de garantir l’adhésion populaire aux orientations définies lors du DNI .