Le stade d’Angondje a accueilli la dernière plénière du dialogue national inclusif ce samedi 27 avril 2024. Lors de cette réunion importante, les présidents des quatre commissions ont détaillé les principales résolutions de leurs travaux, offrant ainsi un aperçu du cap que le pays devra suivre dans les prochains mois. C’est un nouveau Gabon qui se profile, résolument déterminé à surmonter son passé tumultueux.
Il est certain que le Gabon ne sera plus jamais le même, étant donné les résolutions prises lors du dialogue national inclusif, dont la dernière plénière s’est tenue hier et a posé les bases d’une nouvelle ère. Les contributions minutieusement examinées par les commissaires ont été au cœur de toutes les grandes décisions annoncées ce samedi 27 avril 2024.
Une Constitution rigide et inviolable
Dans la commission politique, celle dont les conclusions étaient les plus attendues, les quatre sous-commissions qui la composent ont accompli un travail remarquable. En ce qui concerne la thématique des institutions et des régimes politiques, les commissaires ont convenu de rendre la future Constitution rigide, stable, inviolable et intangible, en particulier pour certaines de ses dispositions fondamentales. Ils ont également renforcé les droits fondamentaux des citoyens ainsi que leurs garanties, tout en tenant compte des valeurs socio-culturelles du pays, a indiqué le Pr Boundzanga.
Changement vers un régime présidentiel et durcissement des conditions de création des partis politiques : une évolution politique affirmée.
En ce qui concerne le régime politique, les commissaires ont opté pour l’instauration d’un régime présidentiel dans la future Constitution. De plus, ils ont renforcé les critères de création des partis politiques. Par conséquent, les quelque cent partis politiques actuellement présents dans le pays seront suspendus jusqu’à l’établissement de nouvelles procédures de création des partis.
Un coup dur pour le PDG et ses principaux dirigeants.
Le parti présidentiel qui a dirigé le pays et l’a entraîné dans un précipice durant 50 ans n’échappe pas à ces nouvelles mesures de renouveau politique. Il a été suggéré de suspendre le Parti démocratique gabonais ainsi que ses alliés, tout en rendant également ses hauts responsables inéligibles pour une période de trois ans.
La durée de la transition reste inchangée, sauf en cas de circonstances exceptionnelles.
Il convient d’inclure dans la charte de transition une période maximale de deux ans, avec la possibilité d’une prolongation d’un an au maximum en cas de force majeure. Ces propositions devront également être validées par le bureau du Dialogue ainsi que ses membres, qui auront le dernier mot dans le rapport final attendu avec impatience pour le 30 avril prochain.