En moins de quatre mois, la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) accueille un nouveau visage à sa tête. Steeve Saurel Legnongo succède à Jean Liévin Idoundou Manfoumbi, limogé avant la fin de sa période d’essai.
Un mandat écourté pour Idoundou Manfoumbi
Nommé le 31 août 2024, Jean Liévin Idoundou Manfoumbi n’aura tenu que 110 jours. En Conseil des ministres, le 19 décembre, il a été officiellement remplacé, une décision qui traduit la déception des autorités de transition face à sa gestion. Malgré les six mois accordés pour faire ses preuves, ses efforts n’auront pas suffi à répondre aux attentes, notamment sur la problématique des délestages, véritable fléau pour les populations et symbole des défaillances de la SEEG.
Chargé également de redresser une entreprise plombée par des scandales financiers, Idoundou Manfoumbi semblait avoir sur les épaules un défi qu’il n’a pas su relever. Son éviction marque un nouvel épisode dans la longue quête de stabilité pour cette institution stratégique.
Steeve Saurel Legnongo, un nouvel espoir ?
Le choix de Steeve Saurel Legnongo témoigne de la volonté des autorités de donner un souffle nouveau à l’administration provisoire de la SEEG. Ancien cadre de Parthénon Finance, BGFIbank, BGD et Pizolub, Legnongo bénéficie d’une expérience diversifiée.
Cependant, ce bagage sera-t-il suffisant face à l’ampleur des attentes ? Dès sa nomination, le ministre de l’Énergie et des Ressources hydrauliques, Jeannot Kalima, a insisté sur l’urgence de “restaurer la confiance des Gabonais dans les services publics”. Cela implique des résultats rapides et concrets sur les coupures d’eau et d’électricité, tout en réglant les dysfonctionnements internes qui ont valu à la SEEG d’être placée sous administration provisoire.
Un défi aux multiples enjeux
La SEEG est au cœur des préoccupations de la transition menée par le général Brice Oligui Nguema. Symbole des failles structurelles du pays, elle cristallise aussi bien les frustrations des citoyens que les espoirs de redressement.
Avec Steeve Saurel Legnongo, l’administration provisoire entame un nouveau chapitre. Mais dans un climat de mécontentement généralisé, le temps et la patience des autorités, comme de la population, semblent plus que jamais limités.