Lors du Conseil des ministres tenu ce dimanche 5 janvier 2025 au Palais Rénovation de Libreville, les nouvelles autorités gabonaises ont marqué un tournant décisif en s’engageant fermement à éradiquer la torture ainsi que tout traitement cruel, inhumain ou dégradant. Cette résolution intervient dans un contexte particulièrement lourd, alors que le pays est encore sous le choc de la mort tragique de Johan Bounda, un jeune militaire de la Marine Nationale, décédé dans des conditions atroces.
Une réponse ferme face à l’inhumain
Dans un communiqué sans équivoque, le gouvernement, par la voix du Garde des Sceaux, a réaffirmé sa volonté d’agir pour que de tels actes n’aient plus jamais leur place au Gabon. “Le Gabon a ratifié la Convention contre la torture ainsi que son protocole facultatif, respectivement en 2000 et 2010”, a rappelé le Conseil. Cette position est également renforcée par les dispositions de la nouvelle Constitution qui, dans son article 11, interdit explicitement toutes formes de torture et de traitements dégradants.
Un engagement enraciné dans les droits de l’Homme
En s’appuyant sur des accords internationaux et sur la législation nationale, les nouvelles autorités entendent poser les bases d’un État respectueux des droits fondamentaux. Le Conseil des ministres a souligné que cette démarche s’inscrit dans une vision plus large : redonner confiance au peuple gabonais en instaurant un véritable État de droit, où l’impunité n’a plus de place.
Un défi colossal mais vital
Le Gabon se dresse ainsi contre une pratique qui, bien que condamnée par le droit international, persiste dans de nombreux pays. Cette décision représente un défi de taille pour les nouvelles autorités, mais aussi une opportunité historique de réconcilier la nation avec ses valeurs fondamentales.
Ce Conseil des ministres marque un tournant : il ne s’agit pas seulement d’une déclaration d’intention, mais d’un appel à transformer la douleur en une volonté collective d’agir pour un Gabon plus juste et plus humain.