Depuis l’arrivée du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), le Gabon a amorcé un redressement financier qui suscite autant d’admiration que d’espoir. En l’espace de 15 mois, le pays a remboursé 1 728 milliards de FCFA de sa dette publique, un effort considérable qui témoigne d’une volonté affirmée de restaurer la souveraineté économique et d’assainir les finances publiques.
Un signal fort aux créanciers et aux investisseurs
Réduire une dette de 7 287 milliards de FCFA de manière aussi significative en si peu de temps n’est pas anodin. Ce désendettement massif envoie un signal fort aux partenaires financiers du Gabon : le pays honore ses engagements et adopte une gestion plus rigoureuse de ses finances. Cette dynamique pourrait renforcer la confiance des investisseurs et ouvrir la voie à des financements plus avantageux pour le développement.
En remboursant une part aussi importante de sa dette, le Gabon se positionne comme un État sérieux, capable de reprendre le contrôle de son économie et de se libérer progressivement des contraintes liées aux créances internationales. C’est une avancée majeure qui pourrait à terme redonner au pays une plus grande marge de manœuvre budgétaire pour financer ses projets structurants.
Un tournant vers une souveraineté économique assumée
Le poids de la dette a longtemps été un frein au développement du Gabon, limitant ses capacités d’investissement et son autonomie économique. En amorçant un tel effort de remboursement, le CTRI traduit une vision stratégique où la souveraineté financière devient une priorité.
L’enjeu va bien au-delà du simple remboursement : il s’agit de bâtir un modèle économique plus résilient, moins dépendant des financements extérieurs et capable de mobiliser ses propres ressources pour assurer sa croissance. Cette démarche pourrait marquer la fin d’une ère où la dette publique dictait les choix économiques du pays.
Quelle suite pour le Gabon ?
Si cette dynamique se poursuit, le Gabon pourrait progressivement se dégager des contraintes budgétaires qui l’ont entravé pendant des années. L’effort de remboursement doit s’accompagner d’une stratégie de diversification économique, d’une meilleure mobilisation des recettes internes et d’une gestion efficace des ressources publiques.
Ce premier pas montre que le redressement est en marche. Il appartient désormais aux autorités de capitaliser sur cet élan pour transformer cette performance financière en véritable levier de développement. Un Gabon économiquement souverain et maître de son destin est désormais une ambition crédible.