Afin d’éviter les tensions post-électorales observées lors des précédents scrutins, le ministère gabonais de l’Intérieur a annoncé que les résultats de l’élection présidentielle du 12 avril 2025 seront publiés dans un délai de quatre jours après le vote. Cette décision vise à garantir la transparence et à prévenir toute crise liée à des attentes prolongées ou à des soupçons d’irrégularités.
Un dispositif pour apaiser le climat électoral
Dans un contexte où chaque élection présidentielle au Gabon suscite de fortes attentes et parfois des contestations, cette mesure du ministère de l’Intérieur apparaît comme une réponse aux préoccupations des citoyens et des acteurs politiques. En instaurant un délai clair et raisonnable, les autorités entendent rassurer l’opinion publique sur la crédibilité du processus électoral.
Selon des sources officielles, ce délai de quatre jours permettra aux organes en charge du dépouillement et de la compilation des résultats de travailler dans la sérénité, tout en garantissant un traitement rigoureux des procès-verbaux issus des bureaux de vote à travers le pays.
Des précédents marqués par des tensions
L’histoire politique du Gabon a été marquée par des élections souvent contestées, avec des annonces de résultats parfois tardives, alimentant ainsi des suspicions et des tensions entre les camps adverses. Le souvenir des scrutins de 2009 et 2016, où les délais de proclamation avaient donné lieu à des affrontements et à des contestations judiciaires, est encore vif dans les mémoires.
Conscient de cet enjeu, le gouvernement veut éviter un scénario similaire en garantissant une communication rapide et structurée des résultats.
Une décision bien accueillie, mais des attentes fortes
L’annonce du ministère de l’Intérieur a été globalement bien reçue par une partie de la classe politique et de la société civile, qui y voient un pas vers une plus grande transparence. Toutefois, certains observateurs insistent sur la nécessité d’un processus électoral irréprochable à toutes les étapes, allant de l’enrôlement des électeurs à la proclamation des résultats définitifs.
Les regards sont désormais tournés vers les autorités en charge de l’organisation du scrutin, qui devront garantir le respect des délais et des procédures établies.
À deux mois du vote, cette décision s’inscrit donc dans une volonté d’assurer un climat apaisé avant, pendant et après l’élection. Reste à voir si cette initiative suffira à dissiper toutes les craintes et à renforcer la confiance des citoyens dans le processus électoral.