Face à la grogne des agents de la SOGATRA, le gouvernement n’a pas tardé à réagir. Le 20 février 2025, une délégation ministérielle conduite par Mays Mouissi, ministre de l’Environnement assurant l’intérim du ministre des Transports Jonathan Ignoumba, et Adrien Nguema Mba, ministre du Travail, s’est rendue à la base logistique de l’entreprise pour apaiser les tensions. Au cœur des revendications : le retard de paiement des salaires de janvier 2025, une situation intenable pour les employés.
Une réponse immédiate du Chef de l’État
Sur instructions du Président de la Transition, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, les fonds nécessaires au règlement des salaires ont été débloqués. Les ministres ont annoncé aux travailleurs que les virements bancaires interviendraient dans les prochaines heures, mettant ainsi fin à l’incertitude pesante qui régnait au sein de l’entreprise publique de transport.
Cette intervention rapide illustre la volonté du gouvernement de maintenir un dialogue social actif et de répondre avec diligence aux préoccupations des travailleurs, notamment dans un contexte de transition où les attentes sociales sont particulièrement élevées.
Un drame qui interpelle
Au-delà des tensions liées aux salaires, la visite ministérielle a été marquée par un événement tragique : le décès d’un agent de la SOGATRA, Serge Nyama Mamba, magasinier, survenu sur son lieu de travail. Les ministres ont exprimé leurs condoléances et ont assuré que le gouvernement prendrait contact avec la famille du défunt, conformément aux directives du Chef de l’État.
Si les circonstances exactes de ce décès ne sont pas précisées, ce drame met en lumière les conditions de travail parfois éprouvantes dans certaines entreprises publiques. Il rappelle également l’importance d’un suivi rigoureux des aspects sociaux et humains dans la gestion des crises.
Une nécessité de réformes durables
Si l’action du gouvernement a permis de débloquer la situation à court terme, la récurrence des tensions sociales au sein des entreprises publiques, dont la SOGATRA, soulève des questions de fond. La problématique des retards de salaires, symptôme d’une gestion financière souvent chaotique, appelle des réformes structurelles pour garantir une meilleure stabilité des rémunérations et une gestion plus efficace des ressources de l’État.
Le gouvernement a réaffirmé son engagement à protéger les travailleurs et à renforcer le dialogue social pour prévenir de telles crises à l’avenir. Mais au-delà des déclarations, les agents de la SOGATRA, comme l’ensemble des travailleurs du secteur public, attendent des actions concrètes pour mettre définitivement fin à ces dysfonctionnements récurrents.