Accès à l’eau potable, modernisation des réseaux, transfert de compétences, création d’emplois… Le Gabon franchit un cap décisif avec la signature d’un partenariat de cinq ans entre la Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG) et le géant français de l’environnement, SUEZ. Ce contrat ambitieux de 200 millions d’euros, appuyé par l’État français, s’inscrit comme une réponse concrète à l’un des défis majeurs du pays : garantir à tous les Gabonais un accès continu à une eau potable de qualité.
Une alliance au service de la population et du développement durable
Présenté mardi dans un communiqué officiel, ce partenariat marque une nouvelle ère pour les services publics de l’eau au Gabon. Libreville, Port-Gentil, Franceville, Oyem, Lambaréné et plus d’une vingtaine de localités de l’intérieur du pays sont concernées par un vaste programme de rénovation des infrastructures, de détection des fuites, de redimensionnement des équipements, de sécurisation des branchements et de modernisation de la facturation.
Pour Pierre Pauliac, Directeur Général Délégué du groupe SUEZ, « ce contrat avec la SEEG, qui garantira aux Gabonais un accès continu à une eau potable de qualité, s’inscrit pleinement dans notre mission. Nous sommes fiers d’accompagner la SEEG dans ce projet qui aura un impact majeur sur la population gabonaise ».
Former, moderniser, responsabiliser : le triptyque d’un changement durable
Au cœur de cet accord : le transfert de savoir-faire. Grâce à la méthodologie WIKTI développée par SUEZ, les équipes de la SEEG bénéficieront d’un accompagnement technique et pédagogique de pointe. Objectif : renforcer les compétences locales, professionnaliser chaque métier, bâtir une expertise gabonaise solide et pérenne.
Le Centre des Métiers de la SEEG (CDM) déploiera un plan de formation à grande échelle, tandis que des indicateurs de performance rigoureux suivront les progrès réalisés : réduction des pertes d’eau, efficacité de la facturation, taux de couverture, satisfaction client…
Un levier pour l’économie locale et la création d’emplois
Ce contrat ne se limite pas à un simple transfert technologique : il se veut aussi un levier économique. En sous-traitant pour 60 millions d’euros de travaux à des PME gabonaises, SUEZ dynamise un tissu entrepreneurial local qui sera encadré, formé, responsabilisé. Sécurité, conformité, efficacité : les standards du groupe seront appliqués avec rigueur, mais aussi avec confiance envers les acteurs gabonais.
Ce partenariat agit ainsi comme un catalyseur pour l’emploi, la croissance locale et la réindustrialisation technique du pays, en lien avec les ambitions du Gabon en matière de développement durable et de souveraineté dans la gestion de ses ressources essentielles.
Un signal fort pour l’Afrique et les partenaires internationaux
Dans un contexte continental où l’accès à l’eau demeure un enjeu de dignité humaine, de santé publique et de stabilité sociale, le Gabon envoie un message fort : celui d’un État déterminé à moderniser ses infrastructures, à professionnaliser ses équipes et à améliorer concrètement la vie de ses citoyens.
Ce contrat SEEG–SUEZ, adossé au soutien de la France, illustre la puissance des partenariats public-privé intelligents, orientés vers les résultats, l’impact social et la montée en compétences. Il marque le début d’un cycle vertueux où technologie, responsabilité et solidarité se conjuguent pour bâtir un avenir plus résilient.