Le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) a surpris la scène politique gabonaise ce 1er mai 2025 en annonçant, par le communiqué n°072, la nomination de Solange Nguiakie à la présidence du Conseil économique, social et environnemental (CESE). Cette décision marque la fin de mission de Séraphin Moundounga à la tête de cette institution clé de la transition. Mais pour beaucoup, ce départ n’est que le début d’une montée en puissance.
Figure respectée de la vie politique nationale, Moundounga ne semble pas avoir été évincé, mais plutôt repositionné. Son retrait du CESE, à quelques jours de l’annonce attendue d’un nouveau gouvernement, alimente les spéculations : va-t-il accéder à la vice-présidence de la République ? Pour de nombreux observateurs, la réponse semble évidente. Son profil, son parcours, et son engagement depuis le début de la transition en font un candidat naturel à ce poste stratégique.
Il faut dire que le fauteuil de vice-président représente un levier essentiel dans l’architecture institutionnelle actuelle. Y placer un homme d’expérience, doté d’une stature nationale et d’un sens aigu du dialogue politique, serait un coup double pour le président de la transition Brice Oligui Nguema : garantir la continuité dans la réforme des institutions tout en consolidant l’équilibre politique.
En nommant Solange Nguiakie, une figure montante, à la tête du CESE, le CTRI envoie un signal de renouvellement. Mais en préparant l’ascension de Moundounga à un poste plus stratégique, il affirme aussi une volonté de bâtir une transition solide, portée à la fois par l’expérience et le sang neuf.
Le jeu politique est en pleine recomposition. Et Séraphin Moundounga pourrait bien y jouer l’un des rôles les plus décisifs dans les mois à venir.