Dans une décision aussi symbolique que stratégique, le Président de la Transition, Brice Oligui Nguema, a pris une mesure forte : il a démis de ses fonctions le délégué spécial de la commune de Libreville, le Général de brigade Judes Ibrahim Rapontchombo. Une décision d’autant plus marquante qu’elle vise un frère d’armes, révélant la fermeté du chef de l’État face à l’inefficacité, quel que soit le lien personnel.
Ce limogeage intervient dans un contexte de mécontentement persistant face à l’état de dégradation de la capitale, où les problèmes de gestion des ordures et d’assainissement continuent de gangréner le quotidien des habitants. Manifestement, les résultats attendus n’ont pas suivi et Brice Oligui Nguema a tranché : il faut du changement, et vite.
Pour reprendre les rênes de la mairie, le choix s’est porté sur Adrien Nguema MBA, un homme du sérail. Ancien 3ᵉ adjoint au maire, ancien secrétaire général de la mairie et membre du Parti démocratique gabonais (PDG), l’ex-parti au pouvoir, il connaît les rouages de l’institution comme sa poche. Son retour à la tête de la commune n’est donc pas un saut dans l’inconnu, mais un retour aux affaires avec, cette fois, une obligation de résultats.
Ce changement à la tête de la commune de Libreville intervient à la veille de la prestation de serment du nouveau président élu. Un signal fort envoyé à l’ensemble de l’administration : la transition n’est pas un simple slogan, mais une exigence de transformation concrète. Désormais, chaque maillon de l’appareil étatique devra prouver son efficacité ou céder la place.
Brice Oligui Nguema rappelle ainsi que la loyauté ne saurait primer sur la performance. Le temps des compromissions est révolu. À Libreville comme ailleurs, seule l’action au service du peuple garantira la confiance du sommet.