Le temps de la promesse est passé. Après la prestation de serment de Brice Clotaire Oligui Nguema, le Gabon entre dans une phase cruciale : la formation du nouveau gouvernement. Et derrière l’attente, une certitude se dessine ce gouvernement sera un signal fort, une première véritable réponse politique aux espoirs nés de l’élection.
Dimanche, le Premier ministre a présenté sa démission, conformément à l’usage républicain après l’entrée en fonction d’un président élu. Désormais, tous les projecteurs sont braqués sur la prochaine équipe gouvernementale, qui pourrait être connue dès ce soir ou demain.
Vers un gouvernement resserré ?
Si la nouvelle Constitution prévoit une architecture remaniée du pouvoir exécutif – avec notamment un vice-président de la République et un vice-président du gouvernement – elle ne fixe pas de taille précise pour l’exécutif. Pourtant, selon plusieurs indiscrétions crédibles, le chef de l’État s’oriente vers un gouvernement resserré. Ce choix relèverait à la fois d’une volonté d’efficacité, de maîtrise des dépenses publiques et d’un message de rupture avec les pratiques du passé.
Un gouvernement plus compact, c’est aussi un gouvernement plus lisible, plus responsabilisé, moins marqué par les équilibres politiciens. Ce serait un premier geste fort du président Oligui Nguema, à même de répondre à la soif de nouveauté exprimée dans les urnes.
Le défi de l’équilibre et du symbole
Le casting attendu devra refléter la promesse d’un nouveau départ : de nouvelles têtes, des profils techniques, mais aussi un subtil équilibre générationnel. Les indiscrétions évoquent un savant dosage entre jeunesse et expérience, entre figures émergentes et vétérans aguerris.
Plus qu’un gouvernement, c’est une vision du pouvoir qui se jouera dans ces nominations. Qui pour incarner les priorités du mandat ? Qui pour rassurer les partenaires internationaux ? Qui pour porter la voix des territoires et des populations longtemps oubliées ? Les réponses à ces questions détermineront la tonalité du quinquennat.
Le premier test politique du président
L’attente est immense. Car au-delà des noms, c’est un message que le président doit envoyer : celui d’un leadership ouvert, courageux, et tourné vers les résultats. Le peuple gabonais, les élites, les jeunes, les femmes, la diaspora… tous scrutent ce moment avec espoir et vigilance.
Brice Clotaire Oligui Nguema a désormais les mains libres pour choisir. Il a conquis le pouvoir, il l’a légitimé par le suffrage universel, il lui reste à l’incarner pleinement par les actes. Et cela commence par un gouvernement qui inspire confiance, incarne l’autorité de l’État et amorce la transformation attendue.
