À peine nommé, déjà une décision forte. Le nouveau ministre d’État en charge de l’Économie, des Finances, de la Dette, des Participations et de la Lutte contre la vie chère, Henri-Claude Oyima, imprime d’emblée sa marque : rigueur budgétaire, discipline administrative, recentrage sur les priorités nationales.
Dans une note de service signée par le Secrétaire général de ce « méga-ministère », mais clairement inspirée par le ministre lui-même, toutes les missions et formations à l’étranger sont suspendues jusqu’à nouvel ordre. Une décision radicale, mais révélatrice de l’ambition affichée par Oyima : mettre fin à la gestion laxiste des fonds publics et rediriger les ressources vers les urgences locales.
Une mesure qui ne fera pas que des heureux
« Il est porté à votre connaissance que les missions et formations à l’extérieur du pays sont suspendues jusqu’à nouvel ordre », peut-on lire dans la note adressée aux directeurs généraux et assimilés. Une précision importante est cependant apportée : les cas de missions dites “statutaires” devront être examinés personnellement par le ministre.
Derrière cette décision, une volonté assumée de couper court à certaines pratiques devenues routinières. Les frais de mission à l’étranger, souvent généreux, étaient jusqu’ici une aubaine pour nombre de cadres administratifs, servant parfois à compenser des rémunérations stagnantes ou à entretenir un train de vie parallèle. La pilule sera donc amère pour certains.
Une administration au service du terrain, pas des privilèges
Henri-Claude Oyima ne s’en cache pas : l’administration doit désormais être tournée vers les réalités locales et les besoins concrets des populations. « Les efforts de notre administration devraient dorénavant être portés vers la prise en compte des réalités locales. La priorité est réservée aux besoins réels des populations », martèle la note.
Le message est limpide : fin des dépenses de confort, place à l’efficacité nationale. Cette orientation rejoint la ligne de conduite générale imprimée par le Chef de l’État, Brice Oligui Nguema, qui exige des résultats tangibles, mesurables, et un recentrage de l’action publique sur l’intérêt général.
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En signant cette première décision sans concession, Henri-Claude Oyima annonce la couleur : l’ère du gaspillage est révolue. La gestion du ministère de l’Économie sera celle de la rigueur, ou ne sera pas.