Dans un climat survolté où l’indignation semble devenue monnaie courante, une vérité capitale a été volontairement passée sous silence : Sylvia Bongo Valentin est gravement malade. Un cancer en phase avancée, qui nécessite une prise en charge médicale urgente et spécialisée, a motivé sa libération et son évacuation. Face à cela, faut-il vraiment opposer la rage au bon sens ? Non. Il faut se rappeler que la justice sans humanité n’est que cruauté légale.
Une décision d’État mûrie, fondée sur la réalité médicale
Depuis plusieurs semaines, les services médicaux alertaient sur la dégradation alarmante de l’état de santé de l’ex-première dame. Affaiblie, amaigrie, sous traitement, Sylvia Bongo Valentin n’était plus une détenue comme les autres : elle était devenue une urgence médicale. Son fils, Noureddin Bongo Valentin, très proche d’elle, l’a accompagné dans ce processus médical et humain. Ce sont donc des raisons sanitaires, et uniquement sanitaires, qui expliquent leur transfert vers l’Angola, puis potentiellement vers une destination occidentale pour soins spécialisés.
Ceux qui crient à l’impunité oublient ceci : la justice n’est pas la vengeance. Elle est équilibre. Et l’un des fondements de toute démocratie, c’est de savoir préserver la dignité humaine, même pour ceux qui ont été mis en cause.
Des précédents nombreux à travers le monde
Ceux qui s’insurgent aujourd’hui oublient ou ignorent volontairement qu’il existe une longue tradition dans le monde de libérations provisoires pour raisons sanitaires.
• Hosni Moubarak, ancien président égyptien, accusé de lourds crimes, a été libéré à plusieurs reprises pour raisons de santé, jusqu’à mourir dans un hôpital.
• Laurent Gbagbo, ex-président ivoirien, a été libéré de la CPI pour raisons humanitaires, alors qu’il faisait face à des accusations très graves.
• En France, Patrick Balkany, condamné pour fraude fiscale, a été libéré pour raisons de santé. Même traitement pour Bernard Tapie, dont les procès ont été suspendus à cause de son cancer.
• Mikhail Khodorkovski, oligarque russe et opposant à Poutine, avait bénéficié d’une libération anticipée sous prétexte humanitaire après plus de dix ans d’emprisonnement.
Alors pourquoi ce droit, reconnu partout, serait-il refusé à Sylvia Bongo ? Le Gabon ne fait pas exception à la morale humaine. Notre cinquième République n’est pas une jungle juridique. Elle est un État de droit, où la santé d’un accusé quel qu’il soit reste prioritaire.
Brice Oligui Nguema a agi avec responsabilité et dignité
Ceux qui parlent de « trahison », de « honte » ou de « rupture de confiance » oublient que le président Brice Clotaire Oligui Nguema n’est pas un chef de clan, mais un homme d’État. Il a été mis devant une décision lourde : maintenir une femme cancéreuse en détention, au risque de provoquer une crise humanitaire et politique, ou faire prévaloir l’éthique sur la haine. Il a fait le choix des valeurs, de la décence, de l’honneur.
Son autorisation de sortie, dans un cadre diplomatique maîtrisé, n’est ni une capitulation ni un arrangement. C’est une preuve de hauteur, de maturité, de leadership.
Un peuple digne ne réclame pas la souffrance comme justice
Laisser mourir Sylvia Bongo dans une cellule aurait peut-être fait plaisir à quelques pyromanes du micro, mais cela aurait profondément entaché l’image de notre transition. Que retiendra l’histoire ? Qu’Oligui Nguema a permis à une malade grave de recevoir les soins nécessaires, dans le respect des procédures. Il a garanti la paix, le respect de la dignité humaine, la cohérence d’un État qui se veut stable et respecté.
Au-dessus du tumulte, l’État reste debout
Ceux qui crient à l’injustice devraient regarder plus loin que leurs rancunes. La République gabonaise n’a pas trahi. Elle a prouvé qu’elle est capable de justice ET d’humanité. Sylvia Bongo Valentin, malade, a été libérée pour se soigner. Cela n’efface ni les enquêtes en cours, ni les responsabilités à établir. Mais cela rappelle au monde entier que le Gabon de Brice Oligui Nguema est capable de grandeur. Et c’est exactement ce dont notre pays a besoin aujourd’hui.