Le Gabon, deuxième producteur mondial de manganèse, s’engage dans une transformation économique majeure sous la présidence de Brice Clotaire Oligui Nguema. À partir du 1er janvier 2029, l’exportation du manganèse brut sera interdite, une décision stratégique visant à renforcer la souveraineté économique du pays et à stimuler une industrie locale de transformation.
Dans la vision du Chef de l’État, le pays se donne trois ans pour élaborer cadre réglementaire et politique industrielle adapté à la réforme. Le gouvernement gabonais a instauré une période transitoire de trois ans (2026-2028) pour permettre aux opérateurs miniers d’investir dans des infrastructures de transformation locale et de développer les compétences techniques nécessaires. Cette mesure s’accompagne de la création d’un fonds d’investissement public-privé dédié à la transformation industrielle du manganèse, ainsi que d’incitations fiscales pour encourager les projets industriels.
La Comilog, acteur historique de l’exploitation du manganèse à Moanda, a déjà amorcé des investissements pour renforcer ses capacités de transformation locale, témoignant d’une volonté collective d’accompagner cette transition. Les partenaires industriels, comme Eramet, soutiennent également le développement des filières avales, notamment dans la métallurgie et les alliages, secteurs porteurs d’emplois qualifiés.
L’État Gabonais prévoit un programme national de formation professionnelle ciblé sur les besoins des secteurs concernés (métallurgie, maintenance industrielle, logistique, énergie) et un renforcement des infrastructures énergétiques pour soutenir l’industrialisation.
Par ailleurs, des partenariats internationaux sont envisagés pour le transfert de technologies et le développement des compétences locales. Il faudra donc mobiliser les capitaux nécessaires pour construire et équiper les unités de transformation sur le territoire national. Une main d’œuvre qualifiée et surtout une rigueur dans la mise en œuvre des politiques et la gouvernance des ressources.
Cette politique vise à créer des milliers d’emplois qualifiés, à augmenter les recettes fiscales et à diversifier l’économie gabonaise, réduisant ainsi la dépendance aux exportations de matières premières brutes. Elle ouvre également la voie à la structuration de nouvelles filières industrielles autour du manganèse, comme la production d’alliages et de batteries, positionnant le Gabon comme un acteur compétitif sur le marché mondial des métaux stratégiques.
Le président Brice Clotaire Oligui Nguema dispose d’une vision claire pour matérialiser d’ici 2029 cette perspective économique aux enjeux multiples. Les moyens sont en cours de mobilisation, avec un engagement fort des acteurs publics et privés, ainsi qu’un plan structuré pour accompagner cette transition industrielle.