Le sommet tant attendu des chefs d’État de la CEMAC, initialement prévu pour le 9 août 2025, est officiellement reporté. Une décision stratégique prise à la demande du président gabonais Brice Clotaire Oligui Nguema, confirmant le rôle central que joue le Gabon dans la dynamique régionale.
Dans une démonstration éloquente de diplomatie concertée, la République centrafricaine, hôte désigné du prochain sommet des chefs d’État de la CEMAC, a accepté de repousser la rencontre à une date ultérieure. Une décision motivée par une demande émise par Libreville, qui célèbre à cette période la Journée nationale du drapeau, un moment de haute portée symbolique pour le peuple gabonais.
Le président Faustin-Archange Touadéra, par la voix de sa ministre des Affaires étrangères, Sylvie Baïpo-Temon, a transmis ce message le 6 août directement à Libreville, lors d’une audience avec le président Oligui Nguema. Le report du sommet, loin d’être un contretemps, a permis de réaffirmer la solidité des liens bilatéraux et l’importance accordée au respect mutuel des agendas politiques et symboliques des États membres.
Un report, mais pas un recul
Ce report, bien que technique, reflète surtout une volonté commune de bâtir une intégration régionale sur des bases de respect et de coopération. À l’instar de la tournée diplomatique récemment menée par le vice-président gabonais Séraphin Moundounga, Libreville affirme son implication active dans la dynamique communautaire. Cette démarche illustre un nouveau souffle dans les relations sous-régionales, où les initiatives bilatérales viennent renforcer le socle communautaire.
Lors de son passage à Libreville, la cheffe de la diplomatie centrafricaine ne s’est pas limitée à la transmission du message officiel. Elle a également engagé des discussions approfondies sur les enjeux du sommet à venir, ainsi que sur les perspectives de coopération renforcée entre Bangui et Libreville.
Un signal fort pour l’unité régionale
Ce report du sommet envoie un signal fort : celui d’une CEMAC à l’écoute de ses membres, capable d’adaptation et de solidarité dans un esprit de cohésion régionale. À l’heure où les défis sécuritaires, économiques et climatiques appellent des réponses coordonnées, cette flexibilité diplomatique montre que les dirigeants de la sous-région entendent placer le dialogue et le respect mutuel au cœur de leur gouvernance.
Le prochain sommet, dont la date reste à confirmer, s’annonce ainsi comme un rendez-vous d’importance, non seulement pour les avancées institutionnelles de la CEMAC, mais aussi pour l’affirmation d’une vision commune d’un avenir africain solidaire, ambitieux et souverain.
En repoussant le sommet de la CEMAC, Libreville et Bangui rappellent que la coopération régionale ne se mesure pas à la ponctualité d’un calendrier, mais à la constance d’un engagement mutuel.