Convaincus de l’innocence de leur client soupçonné de détournement de deniers public et placé en détention préventive à la prison centrale de Libreville depuis plus d’un mois, les avocats de l’ancien administrateur directeur général de Gabon Oil Compagny (GOC) demandent qu’un audit complet soit réalisé par un cabinet international indépendant à l’initiative de l’État gabonais qui l’accuse.
Actuellement en détention préventive à la prison centrale de Libreville, parce que soupçonné d’avoir distrait de l’argent public, Christian Patrichi Tanasa devrait pouvoir recouvrer sa liberté rapidement. C’est, en tout cas, la conviction de ses avocats qui, à la faveur de leur récente conférence de presse à Libreville, ont assuré de l’innocence de leur client.
Anges Kevin Nzigou et ses confrères disent en effet se baser sur les extraits de comptes issus des conseils d’administration tenus ces dernières années à la GOC et à la Sogara du temps de Christian Patrichi Tanasa. Aussi, souhaitent-ils qu’un audit complet soit réalisé par un cabinet international indépendant à l’initiative de l’État gabonais qui l’accuse. Celui-ci, sont-ils convaincus, permettra de laver leur client de tous les soupçons qui pèsent sur lui depuis le lancement de l’opération anticorruption ayant déjà permis d’enregistrer l’interpellation et la mise en détention préventive d’anciens ministres et hauts cadres de l’administration publique et parapublique.
«Nous souhaitons que les résultats de cet audit soient rendus publics, afin que l’opinion publique, la justice et la presse soient toutes édifiées par la qualité de la gestion des différentes entreprises qui forment le groupe Gabon Oil Compagny, et que de manière indiscutable et transparente l’innocence de Monsieur Tanasa soit confirmée», ont invité les avocats de l’ancien ADG, battant en brèche l’accusation relative à la disparition dans les caisses de la GOC d’une somme de 85 milliards de francs CFA.
Les avocats de Monsieur Tanasa ont par ailleurs informé l’opinion que leur client, au moment où il a quitté ses fonctions, a laissé dans les comptes de l’ensemble des entreprises sous sa responsabilité (GOC, Sogara) plus de 120 milliards de francs CFA.
L’État acceptera-t-il de lancer cet audit ? Tout reste à voir. Pour les avocats, celle-ci est plus que nécessaire pour permettre de «balayer définitivement les élucubrations distillées avec légèreté depuis le début de cette affaire».