En termes de protection de la nature et de ses ressources biologiques, le Gabon a franchi récemment un nouveau cap avec l’émission du tout premier Certificat de conformité internationalement reconnu (CCIR) du Protocole de Nagoya, sur l’accès aux ressources génétiques et au partage juste et équitable des avantages découlant de leur utilisation.
Neuf ans après avoir ratifié le Protocole de Nagoya (premier pays) sur l’accès aux ressources génétiques et le partage juste et équitable des avantages découlant de leur utilisation, le Gabon a émis le 16 octobre 2020 son tout premier CCIR, informe ce lundi 19 octobre la Communication gouvernementale. Ce document, précise-t-on, est «la preuve à l’international que l’accès par l’utilisateur à la ressource génétique, auquel le CCIR s’applique, a fait l’objet d’un consentement préalable donné en connaissance de cause (CPCC) par le fournisseur et que des conditions convenues d’un commun accord (CCCA), ont été établies ».
Pour le Pr Lee White, ministre des Eaux et Forêts, de la Mer, chargé du Plan Climat et du Plan d’Affectation des terres, « la délivrance du premier CCIR par le Gabon est une étape importante dans le processus d’opérationnalisation du Protocole de Nagoya, qui vise à protéger nos ressources génétiques et surtout, les connaissances traditionnelles associées comme l’Iboga, qui possède des vertus médicinales ».
Sur l’importance du Protocole de Nagoya, le Dr Flore Koumba Pambo, point-focal national, estime que celui-ci « est sans conteste un véritable pilier de l’émergence d’une économie verte basée sur la valorisation de nos ressources biologiques. Il crée par exemple, les conditions pour positionner le beurre de Moabi sur le marché international des produits cosmétiques, à l’instar du beurre de karité ou de l’huile d’argan ».
Le CCIR assure donc une certitude juridique, une clarté et une transparence pour l’utilisateur de la ressource génétique.