Le dialogue national inclusif actuellement en cours au stade d’Angondje, et dont les travaux se terminent le 29 avril 2024, a renforcé les critères d’éligibilité à la présidence au Gabon. C’est du moins ce qu’ont annoncé les commissaires de la commission politique. Ils ont décidé, sur la base des contributions des populations gabonaises, qu’à partir de maintenant, pour se porter candidat à l’élection présidentielle, il serait nécessaire d’être né de père et de mère gabonais. Cette mesure constitue une première dans notre pays depuis son indépendance.
Le 25 avril 2024, la Commission Politique, présidée par le Pr Noël Bertrand Boudzanga, s’est réunie en séance plénière restreinte. Au cours des discussions, les membres des différentes sous-commissions relevant de cette commission politique ont vivement débattu des conditions d’éligibilité à la présidence du Gabon. Selon eux, le peuple gabonais a clairement exprimé son souhait, à travers les contributions, que ses dirigeants soient exclusivement d’origine gabonaise. Les commissaires ont proposé que ne soit candidat à la présidence de la République qu’une personne née de père et de mère gabonais. De même, les citoyens binationaux pourraient automatiquement être disqualifiés de la course présidentielle.
Les commissaires ont également convenu d’un principe concernant les conjoints des candidats : ces derniers devront également être de souche gabonaise, issus de deux parents gabonais.
Ces résolutions au nom du peuple gabonais ne sont pas fortuites. Au fil des années, un nombre croissant de personnes ont acquis la nationalité gabonaise de manière peu conventionnelle, voire illégitime. Cette pratique est largement perçue par la population comme une dévalorisation de la nationalité, surtout lorsque les individus concernés n’ont pas de liens véritables avec le Gabon.