Le scandale autour des produits avariés découverts sur le site d’Owendo et impliquant Foberd Gabon semble avoir fait une victime de taille. Le Conseil des ministres, tenu le 19 décembre 2024, a officialisé le limogeage du directeur général de l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (Agasa), Anatole Kabounou Onkoni.
Des conclusions qui blanchissent Foberd Gabon
Après des semaines de polémique et une attention médiatique intense, l’enquête de l’Agasa a révélé que les produits avariés retrouvés sur le site d’Owendo étaient entreposés dans des zones destinées à leur destruction, conformément aux normes en vigueur. L’agence a également confirmé l’absence d’anomalies dans les produits Coca-Cola, initialement incriminés.
Ces conclusions viennent dissiper les soupçons pesant sur l’industriel camerounais, qui avait été au cœur d’une tempête médiatique menaçant les relations économiques entre le Gabon et le Cameroun.
Un limogeage lié au scandale ?
Bien que les raisons officielles du départ d’Anatole Kabounou Onkoni n’aient pas été détaillées, le timing de cette décision interroge. Le désormais ex-directeur général de l’Agasa paye-t-il le prix d’une gestion jugée inefficace de cette affaire ? Selon certains observateurs, la mauvaise communication autour du scandale aurait contribué à ternir l’image des autorités gabonaises et à fragiliser un partenaire économique stratégique.
Un nouveau visage à la tête de l’Agasa
Pour remplacer Anatole Kabounou Onkoni, le gouvernement a désigné le Dr Jean Delors Biyogué Bi Ntoungou, ancien président du conseil d’administration de l’Agasa. Fort de son expérience au sein de l’agence, il aura pour mission de redorer son blason et de restaurer la confiance des opérateurs économiques et des consommateurs.
Ce changement intervient alors que l’Agasa doit relever des défis majeurs, notamment en matière de communication et de transparence dans la gestion des crises alimentaires. Le Dr Biyogué Bi Ntoungou sera attendu au tournant pour éviter qu’une telle affaire ne se reproduise.
Un rappel à l’ordre pour l’administration gabonaise ?
L’affaire Foberd Gabon souligne l’importance d’une gestion rigoureuse et responsable des dossiers sensibles, surtout lorsqu’ils impliquent des acteurs économiques de premier plan. Si ce scandale semble désormais clos, ses répercussions, notamment sur les relations diplomatiques et la perception des institutions gabonaises, pourraient se faire sentir encore longtemps.