Dans une tentative désespérée de redorer son image ternie par 14 années de gouvernance autoritaire, Ali Bongo Ondimba a déposé une plainte en France pour « séquestration arbitraire ». Cette démarche, juridiquement absurde et politiquement opportuniste, ne résiste pas à l’examen des faits. Loin d’être une victime, l’ancien président gabonais orchestre un chantage politique destiné à détourner l’attention de ses responsabilités historiques et à délégitimer les autorités de transition.
Une assignation temporaire, justifiée par des raisons médicales
Contrairement aux allégations d’Ali Bongo, il n’a jamais été séquestré. Après sa destitution, il a été placé sous résidence surveillée pour des raisons de sécurité et de santé, dans un contexte de transition politique instable. Cette assignation temporaire, médicalement justifiée, a rapidement été levée. Quelques jours plus tard, il était libre de ses mouvements et autorisé à voyager à l’étranger pour recevoir des soins adaptés à son état de santé. Plusieurs chefs d’État africains lui ont rendu visite à sa résidence privée de La Sablière, l’exhortant à partir pour se faire soigner. Ali Bongo a catégoriquement refusé, préférant imposer ses conditions, notamment le départ simultané de son épouse et de ses fils, dont certains sont poursuivis pour des charges graves. Ce chantage politique orchestré par Ali Bongo lui-même est tout sauf un empêchement juridique.
Les faits parlent d’eux-mêmes : Alain Claude Bilie By Nze, des membres du Parti Démocratique Gabonais (PDG), des journalistes et des proches ont pu lui rendre visite librement. Ali Bongo a même été vu en public, notamment lors de visites au zoo de Libreville. Ces visites officielles et publiques démontrent sans ambiguïté sa liberté totale de mouvement. Accuser les autorités gabonaises de séquestration dans ce contexte relève d’une manipulation grossière.
Aucune preuve de séquestration, des départs libres et constatés
L’argument de la séquestration s’effondre encore davantage face à la liberté de mouvement de la famille Bongo. Ses deux fils, Jalil et Bilal, ont quitté le Gabon sans entrave pour se rendre à Londres. S’ils ont pu partir librement, pourquoi leur père n’aurait-il pas pu en faire autant ? Prétendre le contraire revient à nier des faits concrets et vérifiables. Le refus répété de soins à l’étranger, malgré les recommandations internationales, est un choix personnel d’Ali Bongo, et non une contrainte imposée par les autorités.
Des procédures judiciaires légitimes contre Sylvia et Noureddin Bongo
La plainte omet également un point crucial : les poursuites judiciaires contre Sylvia Bongo et Noureddin Bongo, respectivement épouse et fils aîné de l’ancien président, s’inscrivent dans un cadre légal. Accusés de corruption, détournement de fonds publics et enrichissement illicite, ils font l’objet d’enquêtes sérieuses menées par les autorités judiciaires gabonaises. Leur détention n’a rien d’arbitraire ; elle relève de procédures judiciaires légitimes, encadrées par le droit. Confondre justice et séquestration est une tentative maladroite de brouiller les pistes.
Une plainte vouée à l’échec en France
Sur le plan juridique, la plainte d’Ali Bongo est condamnée à être classée sans suite par la justice française. La France n’a pas de compétence juridictionnelle sur des faits survenus à l’étranger, sauf circonstances exceptionnelles ici inexistantes. Sans preuve matérielle ni élément nouveau, cette plainte creuse et politiquement motivée ne peut prospérer. Les tribunaux français, habitués à écarter ce type de manœuvres instrumentalisées, ne se laisseront pas duper par cette tentative de manipulation.
Une réécriture victimaire pour masquer ses responsabilités
En réalité, cette plainte s’inscrit dans une stratégie plus large : Ali Bongo cherche à se poser en victime pour effacer les stigmates d’une gouvernance marquée par des dérives autoritaires. Après avoir dirigé le Gabon pendant 14 ans dans un système gangréné par la corruption et l’enrichissement personnel, il tente aujourd’hui de réécrire l’histoire. Cette démarche vise à rallier un soutien international qu’il a largement perdu et à délégitimer les autorités de transition, qui s’efforcent de remettre le pays sur les rails.
Une manipulation vouée à l’échec
La plainte d’Ali Bongo pour séquestration arbitraire n’est rien d’autre qu’une manipulation grossière destinée à masquer ses responsabilités historiques. Les faits sont têtus : liberté de mouvement constatée, visites publiques et officielles, départs sans entrave de ses proches, et poursuites judiciaires légitimes contre les membres de sa famille. En s’obstinant à nier la réalité, Ali Bongo ne fait que souligner son incapacité à assumer son passé. Cette tentative désespérée de réhabilitation ne trompera ni la justice, ni l’opinion publique.