Le président gabonais, Brice Clotaire Oligui Nguema, poursuit son entreprise de restauration de l’autorité de l’État.
Ce 23 octobre, au Palais du Bord de Mer à Libreville, le chef de l’État a réuni les principaux responsables de la magistrature du pays, confirmant sa volonté de rompre avec l’impunité et les dérives administratives qui ont longtemps miné la gouvernance gabonaise.
Un rappel à l’ordre solennel
En sa qualité de président du Conseil supérieur de la magistrature, Oligui Nguema a convié à cette rencontre le Premier président de la Cour des comptes, Alex Euv Moutsiangou, ainsi que le procureur général près la Cour d’appel de Libreville, Eddy Minang.
Les ministres de la Justice, de l’Intérieur et de la Défense nationale étaient également présents, signe de l’importance stratégique accordée à cette séance de travail.
Le président a fixé un cap sans ambiguïté : mettre fin à la corruption et à l’impunité.
« La tolérance zéro est désormais la règle », a-t-il déclaré, avant d’ordonner l’ouverture immédiate d’audits et d’enquêtes dans toutes les régies financières du pays.
L’objectif affiché : assainir les finances publiques et rétablir la confiance dans les institutions, en imposant une culture de transparence et de responsabilité.
La justice, pilier de la refondation nationale
Cette initiative s’inscrit dans la continuité de la rentrée solennelle des Cours et Tribunaux du 6 octobre dernier, au cours de laquelle Brice Oligui Nguema avait exhorté les magistrats à faire preuve de probité et de loyauté.
Depuis son arrivée au pouvoir en août 2023, le général-président s’emploie à reconstruire un État fragilisé par des années de dérives.
Sous sa présidence, la justice gabonaise est appelée à devenir le socle moral de la Vᵉ République, garante de l’ordre et de la discipline républicaine.
Dans les cercles du pouvoir à Libreville, cette démarche est perçue comme une étape décisive vers la normalisation institutionnelle engagée depuis la transition politique.
Une gouvernance sous le sceau de la rigueur
En prônant la “tolérance zéro”, Brice Oligui Nguema entend restaurer l’exemplarité de la fonction publique et affirmer son style de gouvernance : ferme, direct et orienté vers les résultats.
Pour le chef de l’État, la crédibilité du Gabon sur la scène internationale passe désormais par la consolidation de l’État de droit et la lutte contre la corruption.
Cette orientation, jugée salutaire par ses partisans, marque la volonté d’un dirigeant attaché à la restauration de la discipline et de l’intégrité au sommet de l’État, une manière d’imposer, à la tête du Gabon, une nouvelle culture de responsabilité et d’exigence morale.

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