Le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, a pris une décision aussi spectaculaire qu’inattendue vendredi dernier, en limogeant l’ensemble des dirigeants de la Direction générale des contre-ingérences et de la sécurité militaire (DGCISM), communément appelée “B2”. Cette mesure intervient dans un climat de tensions croissantes autour de cette institution, marquée par des allégations de violations des droits humains, notamment la mort suspecte du second maître Johan Bouda en décembre dernier.
Une décision symbolique : le président tape du poing sur la table
Face à une vague d’indignation nationale et internationale, Brice Oligui Nguema a décidé de marquer son autorité et de restaurer la confiance envers une institution clé de la sécurité nationale. En restructurant profondément le B2, le président de la transition montre qu’aucune structure, aussi puissante soit-elle, n’est à l’abri d’une refonte totale si elle faillit à ses missions ou porte atteinte aux principes fondamentaux des droits humains.
Une nouvelle équipe pour tourner la page
Lors du Conseil des ministres de vendredi, une nouvelle équipe a été nommée pour diriger cette institution stratégique. Voici les principaux responsables désormais en charge :
Directeur Général : Colonel Joseph Ondo Be
Directeur Général Adjoint : Lieutenant-Colonel Joël Olard
Direction des Contre-Ingérences : Commandant Jean-Baptiste Oyama
Direction de la Sécurité Militaire : Capitaine Eric Thomas
Direction des Enquêtes Spéciales : Lieutenant-Colonel Ida Samouana Maroga
Direction des Investigations Judiciaires : Lieutenant-Colonel Désiré Djombi Djombi
Direction des Services Administratifs et Financiers : Commissaire Laurette Nyngone Amvane
Direction des Services Infrastructurels et Technologiques : Commandant Marcellin Mboumba
Cette nouvelle équipe, constituée de profils expérimentés, a pour mission de rétablir la crédibilité et la transparence du B2, tout en veillant à ce que les pratiques du passé ne se reproduisent plus.
Un signal fort à l’institution et au pays
En frappant fort contre une structure longtemps critiquée pour son opacité et ses méthodes controversées, Brice Oligui Nguema envoie un message clair : la transition doit être exemplaire, et la justice ainsi que la transparence doivent primer. Cette décision est également une réponse directe aux critiques visant le gouvernement de transition, accusé par certains de ne pas en faire assez pour réformer les institutions héritées du régime précédent.
Les attentes et les défis de la nouvelle équipe
La nouvelle équipe dirigeante du B2 est désormais confrontée à des défis colossaux :
Réformer en profondeur les pratiques internes pour garantir le respect des droits humains.
Restaurer la confiance des citoyens envers une institution perçue comme oppressive.
Répondre de manière transparente aux accusations liées aux affaires Johan Bouda.
Un président résolu à transformer le Gabon
Cette décision spectaculaire confirme la volonté de Brice Oligui Nguema de ne pas se contenter de promesses, mais d’agir fermement pour transformer le Gabon. En mettant fin à l’impunité au sein d’une institution aussi stratégique que le B2, il affirme son engagement pour une transition axée sur la justice et le renouveau institutionnel.
Alors que le pays traverse une période de transition cruciale, cette initiative marque une étape importante dans la lutte pour restaurer l’État de droit et bâtir un Gabon où la sécurité et les droits des citoyens sont véritablement protégés. Brice Oligui Nguema montre ainsi qu’il est prêt à prendre les décisions les plus audacieuses pour atteindre cet objectif.