Il y a des décisions qui révèlent la stature morale d’un dirigeant. L’exfiltration sanitaire de Sylvia Bongo Ondimba et de son fils Noureddin Bongo Valentin, autorisée par le Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, n’est pas un acte de faiblesse. C’est une démonstration de force éthique. Un geste de grandeur, à mille lieues de l’impitoyable brutalité d’un régime déchu qui, hier encore, gouvernait par la terreur et l’inhumanité.
Sylvia Bongo est atteinte d’un cancer à un stade critique. Elle devait être évacuée pour des soins spécialisés que le système carcéral gabonais ne peut fournir. Plutôt que de se réfugier dans une vengeance aveugle, le Président Oligui Nguema a tranché en homme d’État, préférant la compassion à la vendetta. L’humanité avant la haine. La République avant le ressentiment.
Ce que l’ancien régime refusait à ses opposants
Ceux qui aujourd’hui dénoncent cette décision feignent d’oublier le sort que la Young Team, sous le règne sans partage de Sylvia Bongo Ondimba, réservait à ses opposants. Brice Laccruche Alihanga, ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo, a été emprisonné dans des conditions iniques. Atteint d’un cancer du côlon, il n’a jamais bénéficié d’une seule autorisation pour des soins spécialisés. Le pouvoir savait. Le pouvoir a laissé faire. Le pouvoir a fermé les yeux. C’était l’époque des règlements de comptes, où la vengeance remplaçait la justice.
Et il ne fut pas le seul.
Jean Remy Yama, leader syndical et prisonnier politique, très affaibli par la maladie, a été maintenu en détention sans soins adaptés. Lorsque sa femme est décédée, le régime a refusé de le laisser sortir pour l’enterrer. Même les morts n’avaient plus droit au respect. Même la douleur humaine n’avait plus de place sous la dictature feutrée de Sylvia Bongo et ses affidés.
Renaud Allogo Akoué, autre prisonnier opprimé, a perdu sa femme dans des circonstances qui ont bouleversé tout le pays. Là encore, l’État de l’époque est resté impassible. Aucune permission. Aucun sursaut d’humanité. Le chagrin et la détention comme double peine.
Une rupture morale et républicaine
Le Président Oligui Nguema incarne une rupture avec cette logique de cruauté glaciale. Son geste, loin d’être un acte politique, est un acte de civilisation. Il rappelle à tous que la République n’est pas un champ de représailles, mais un espace de justice, de droit… et d’humanité. À travers cette décision, il affirme que l’État gabonais n’a pas vocation à humilier, ni à se venger, même de ceux qui, hier encore, brisaient des vies dans l’impunité.
À l’international, des précédents abondent : Jacques Chirac, jamais jugé pour raison de santé. Hissène Habré, libéré au Sénégal pour raisons médicales peu avant son décès. Des responsables dans les régimes les plus durs même en Iran ou au Rwanda sont évacués pour soins lorsque leur état le nécessite. Cela ne signifie pas qu’ils échappent à la justice, mais simplement que l’humanité doit toujours guider l’action publique.
L’histoire jugera
L’histoire n’oubliera ni les larmes de Brice Laccruche Alihanga, ni la solitude de Jean Remy Yama face au deuil, ni la douleur de Renaud Allogo Akoué. Ces hommes ont connu l’inhumanité d’un régime qui se disait légaliste mais agissait en bourreau.
Aujourd’hui, la même Sylvia Bongo, figure de ce système sans pitié, bénéficie de la clémence d’un homme qu’elle n’aurait jamais épargné. Ce n’est pas un renversement de fortune. C’est une leçon de justice.
La République gabonaise renaît. Non pas dans la vengeance, mais dans la restauration de la dignité. Et cette dignité a un visage : celui du Président Brice Clotaire Oligui Nguema, qui démontre que le pouvoir peut être fort sans être cruel, ferme sans être inhumain.