C’est une victoire sans appel, un score qui écrase toute concurrence et fait entrer Brice Clotaire Oligui Nguema dans une autre dimension politique. Avec 90,35 % des suffrages exprimés, le président de la Transition vient d’être massivement confirmé par le peuple gabonais comme le pilote légitime du nouveau cycle institutionnel.
À l’issue d’un scrutin présidentiel organisé le 12 avril 2025, et dont les résultats provisoires ont été proclamés dès le lendemain par le ministre de l’Intérieur Hermann Immongault, Brice Oligui Nguema s’impose sans partage dans une élection marquée par une forte mobilisation populaire, malgré des difficultés logistiques. Le taux de participation s’élève à 70 %, soit plus de 908 000 électeurs mobilisés.
Une confiance absolue, un mandat de fer
Dans un paysage politique où les équilibres semblaient incertains, le peuple gabonais n’a pas tremblé. Il a voté en bloc, avec clarté, avec force. Face à une opposition éclatée, le président sortant n’a pas simplement gagné : il a balayé ses adversaires, reléguant Alain Claude Bilie-By-Nze, pourtant ancien Premier ministre, à une lointaine seconde place avec seulement 3,02 % des voix. Le reste des candidats frôle à peine les 0,5 %, à l’image de Joseph Lapensée Essingone (0,56 %) ou Zenaba Gninga Chaning (0,38 %).
Cette victoire n’est pas qu’un chiffre : elle est un symbole. Celui d’un peuple qui réclame l’ordre, la continuité, mais surtout des résultats rapides, visibles et concrets. Ce score écrasant n’est pas une fin en soi. Il est une exigence brute, une mise en garde déguisée en triomphe.
Un président légitimé, mais attendu au tournant
Avec un tel niveau d’adhésion, Brice Oligui Nguema n’a plus d’excuses. Il entre dans l’histoire comme l’un des rares chefs d’État africains élus avec un tel plébiscite — mais cette légitimité exceptionnelle engage sa responsabilité à un niveau tout aussi historique.
Le peuple n’a pas simplement voté pour un homme, il a voté contre les lenteurs, contre l’arrogance du passé, contre la désillusion d’un système figé. Le chef de l’État élu devra désormais transformer cette ferveur en action, cette confiance en réformes, et cette victoire en rupture réelle avec les dérives du passé.
Un nouveau chapitre s’ouvre
Le temps de la Transition s’achève. Place désormais au temps du mandat républicain. Brice Oligui Nguema, fort de ses 90,35 %, entre dans la phase la plus exigeante de son parcours : celle où l’Histoire n’attend plus.
Ce 13 avril 2025 marque donc plus qu’une victoire. Il marque le début d’un compte à rebours. Et cette fois, le peuple ne veut plus de promesses. Il exige des preuves.