Entre illusion de grandeur et isolement politique, l’ancien Premier ministre s’entête dans une campagne qui ressemble davantage à une quête personnelle qu’à un véritable projet national.
Dans le paysage politique gabonais en pleine recomposition, la candidature d’Alain Claude Bilie-By-Nze apparaît comme un dernier sursaut d’orgueil. Plus qu’un acte politique mûri, cette campagne donne l’impression d’un cercle restreint, coupé des réalités, uniquement animé par la volonté de satisfaire l’ego d’un homme en mal de reconnaissance.
Miné par une tension d’immobilisation, une forme d’isolement politique et stratégique, Bilie-By-Nze semble désormais courir après une légitimité qui lui échappe. Loin du souffle populaire, loin de la dynamique de rassemblement, il s’enferme dans une posture d’homme providentiel que plus personne ne réclame.
Plutôt que de courir à un échec cuisant, il serait encore temps pour lui d’agir avec dignité : se retirer, reconnaître la fin d’un cycle, et laisser place à une nouvelle génération. Ce choix serait peut-être son geste politique le plus noble.