Ils étaient nombreux ces Gabonais surpris par la présence de Marie-Madeleine Mborantsuo (3M) à la Cour Internationale de Justice (CIJ) en plaidoiries à la Haye dans le cadre du bras de fer qui oppose le Gabon à la Guinée équatoriale au sujet entre autres de l’île Mbanié. Une question de souveraineté nationale qui demande l’implication de tous les Gabonais capables de défendre les intérêts du pays. S’expliquant sur la présence de 3M à la CIJ lors de sa conférence de presse du 16 octobre dernier, Telesphore Obame Ngomo a plaidé pour sa compétence et son expérience dans ce dossier sensible.
3M était bien à la Haye non pas en tant que présidente honoraire de la Cour constitutionnelle, mais comme juriste, expert de ce dossier dont le conflit date de plusieurs décennies déjà. On se souvient encore que sa nomination le 2 septembre 2023, en tant que Présidente honoraire n’a pas été du goût des Gabonais. Quelques mois plus tard, le 2 février 2024, la Cour constitutionnelle de la Transition annulait cette désignation pour irrégularités.
Selon le Conseiller Spécial du président de la Transition, l’ancienne présidente de la Cour constitutionnelle, plus de 30 ans d’exercice, très proche de l’ancien président Bongo, était à la Haye en tant que » juriste gabonaise. Les bonnes volontés sont appelées à pouvoir se battre pour le bien de la République ». Une déclaration qui ne va pas forcément rassurer les détracteurs de 3M.