Pour le Ministre des eaux et forêts, le Pr Lee White, les crédits carbone doivent pleinement contribuer au développement du Gabon. En effet, ce dernier entend injecter 2 milliards de fcfa par an dans le budget national.
Avec l’avènement des credits carbone, le Pr Lee deborde d’ambition. Le Ministre gabonais des eaux et forêts veut que cette source de revenue contribue pleinement au développement des gabonaises et des gabonais. Pour ce faire, dans l’argent issu des crédits carbone, il veut redistribuer 2 milliards de fcfa par an. Pour lui, cette somme pourrait servir à développer plusieurs secteurs au Gabon, dont la santé, l’éducation et la résilience climatique.
« Je m’attends à ce que dans le monde post-Glasgow, le Gabon génère 100 millions de tonnes de crédits carbone nets de séquestration par an et les vende au prix de 20 à 30 dollars. Ces fonds seront répartis comme suit : 10 % réinvestis dans la gestion forestière ; 15% pour les communes rurales ; 25% pour le Fonds Souverain à réinvestir pour les générations futures ; 25 % pour le service de la dette du Gabon ; 25 % dans le budget national pour l’éducation, la santé et la résilience climatique.», a fait savoir le Pr Lee White.
Pour rappel, un crédit carbone est une unité équivalente à une tonne de CO2 évitée ou séquestrée. Par exemple, un projet de plantation d’arbres qui permettra de séquestrer 10000 tonnes de CO2 pourrait donner lieu à l’attribution de 10000 crédits carbone s’il respecte les critères nécessaires. Ce crédit est légalement transmissible et négociable : les entreprises peuvent vendre leurs droits d’émission non utilisés à d’autres entreprises.
«100 millions de tonnes de carbone ont été séquestrées par le Gabon en moyenne chaque année entre 2010 et 2020. À raison de 25 dollars la tonne, par exemple, cela permettrait de booster l’économie gabonaise», indiquait le ministre des Eaux et Forêts, le Pr Lee White en août dernier à Libreville.