Owendo, juin 2025 – Dans une séquence devenue virale en quelques heures, un jeune gabonais est filmé en train de repeindre un mur fraîchement marqué par les autorités, dans la zone dite « derrière Prix Import, Carrefour SNI », en prélude à une opération de déguerpissement annoncée.
D’un geste délibéré, celui-ci efface les indications officielles apposées pour signaler la démolition imminente de l’habitation. À ses côtés, un proche filme la scène, entre moquerie et morale, comme s’il s’agissait d’un jeu ou d’un simple acte d’humour. Ce n’est ni drôle, ni anodin. C’est de l’incivisme pur.
Un geste symbolique de mauvaise foi
Alors que les autorités ont clairement fixé un délai de 72 heures pour évacuer les habitations concernées, cet acte révèle un mépris flagrant des règles, une volonté manifeste de nier l’autorité de l’État et de brouiller volontairement la mise en œuvre d’une opération d’intérêt général.
Ce comportement n’est ni isolé, ni inédit. Il fait tristement écho à des scènes similaires déjà observées dans le quartier de Plaine Orety, où des marquages avaient été dissimulés ou détériorés dans l’illusion que cela empêcherait les démolitions. Mais l’État avait agi, fermement, et les casses avaient eu lieu.
Derrière la désobéissance, un risque de chaos
Ce type d’attitude ne traduit pas seulement une forme de désobéissance. Il alimente un climat de tension, de défiance et de désinformation, au moment même où les autorités tentent d’encadrer l’opération avec clarté et responsabilité. Effacer un marquage, c’est tromper les autres habitants, leur faire croire qu’il n’y a plus d’urgence, les exposer à un risque plus grand, voire au drame.
Il ne s’agit pas ici d’un combat pour le droit au logement – combat légitime s’il est porté dans les formes –, mais d’un refus volontaire d’ordre républicain, doublé d’une volonté de saboter les efforts d’assainissement urbain.
L’État n’entend pas céder face à la provocation
Les autorités sont formelles : les démolitions auront lieu, comme cela a été le cas à Plaine Orety, dans le strict respect du calendrier prévu. La zone est déclarée d’utilité publique et l’opération vise à préserver la sécurité, réorganiser l’urbanisme, et restaurer l’autorité de l’État.
« Laisser passer de tels actes sans réagir, ce serait légitimer l’anarchie. L’État de droit ne se construit pas sur la provocation, mais sur la responsabilité partagée », a confié un haut responsable local.
Il est temps de choisir la responsabilité
L’incivisme n’est pas une revendication. Il ne protège pas les maisons, ne ralentit pas les engins. Il met en danger des familles, attise la confusion, et surtout affaiblit la cohésion nationale. À Owendo comme ailleurs, l’heure est à la lucidité : la loi s’applique à tous, et les provocations n’annuleront jamais la marche de l’intérêt général.