Dans son discours à la nation du 31 décembre dernier, le président de la Transition a exprimé sa volonté de lutter contre le chômage des jeunes. Pour lui, il faut lancer les grands chantiers dans les plus brefs délais afin d’absorber une bonne partie de demandeurs d’emploi. Parmi ces promesses d’emploi, on compte le lancement à nouveau du projet du port en eau profonde de Mayumba.
» Ce soir, je vous annonce les trois (3) grands projets d’avenir prioritaires pour la République Gabonaise, qui débuteront au cours de l’année 2025. Il s’agit du port en eau profonde de Mayumba, de la ligne de chemin de fer Belinga-Bouée-Mayumba et du barrage hydroélectrique de Booué. » A-t-il lancé à cet effet.
Après plusieurs tentatives de mise en œuvre depuis 2007, le projet du port de Mayumba, stratégique pour l’ouverture maritime du pays, pourrait enfin connaître sa matérialisation. On se souviendra qu’avant l’arrivée du CTRI au pouvoir, l’Office des ports et rades du Gabon (Oprag) et la société Sustainable forestry management Africa (SFM Africa) avaient signé le 18 mars 2019 à Owendo au siège de l’Oprag, une convention pour la mise en route du projet de construction du port de Mayumba. Depuis lors rien. Seule la volonté politique des acteurs de la Transition pourrait faire bouger les lignes aujourd’hui de ce projet dont l’estimation est d’environ 400 milliards de francs CFA.
Au sujet du corridor ferroviaire destiné à l’évacuation du minerai de fer qui sera exploité à Bélinga et pas seulement, il date de l’époque de Léon MBA. Est-ce que le CRTI aura la formule magique pour chasser les vieux démons qui sont assis sur ce projet prometteur ? Dans tous les cas, sa concrétisation pour aussi bien profiter à la ressource minière qu’aux populations environnantes.
Quant au barrage hydroélectrique de Booué, il s’agit là aussi d’un projet qui aura connu plusieurs fortunes. Les études pour la réalisation des aménagements hydroélectriques de Booué et Tsengue-Leledi ont été lancées à Libreville en 2019. Financées à près de 757 millions de francs CFA par la Banque Africaine de Développement, ces études auraient pris fin en février 2020. Depuis lors, ce projet d’intérêt sous régional piétine dans les tiroirs de la République.
Pour le président de la Transition, il faut sortir des sentiers battus. Car, « ces différents chantiers seront créateurs de 163.000 emplois pour les jeunes. »