Changement notable au ministère de l’Économie et des Finances.
Le Conseil des ministres du 23 octobre, présidé par le chef de l’État Brice Clotaire Oligui Nguema, a acté le départ de Jean Gaspard Ntoutoume Ayi de son poste de Directeur général de la Dette.
L’ancien haut fonctionnaire, récemment élu député de la commune d’Akanda, quitte ainsi une fonction qu’il occupait depuis deux ans.
Une décision conforme à la loi
Cette éviction n’a rien de surprenant.
La législation gabonaise est explicite : un élu local ou national ne peut cumuler son mandat avec un poste administratif au sein de la fonction publique.
En accédant à l’Assemblée nationale, Jean Gaspard Ntoutoume Ayi se plaçait donc de fait en situation d’incompatibilité légale avec ses fonctions de directeur général.
Cette mesure, entérinée par le Conseil des ministres, s’inscrit dans la volonté du gouvernement d’assainir la gestion publique et d’appliquer strictement les textes régissant la Vᵉ République.
Une manière aussi pour le président Oligui Nguema de réaffirmer l’autorité de la loi et de mettre fin aux confusions entre fonctions politiques et administratives.
Deux années à la tête de la dette publique
Nommé à la Direction générale de la Dette il y a deux ans, Jean Gaspard Ntoutoume Ayi aura supervisé une période marquée par la restructuration partielle de la dette gabonaise et la modernisation des outils de suivi budgétaire.
Son passage à ce poste a été salué pour sa rigueur technique, même si les défis liés à la soutenabilité de la dette publique demeurent importants.
C’est désormais Tina Maryse Kambangoye épouse Leboussi Alibalah qui reprend les rênes de cette direction stratégique.
Une nomination qui témoigne de la volonté du gouvernement de poursuivre la modernisation de la gestion des finances publiques, tout en assurant la continuité institutionnelle.
Entre politique et technocratie
Économiste de formation, ancien cadre du secteur public et figure montante de la scène politique gabonaise, Jean Gaspard Ntoutoume Ayi se consacrera désormais pleinement à son mandat de député à l’Assemblée nationale.
Son départ du gouvernement illustre la frontière que Brice Oligui Nguema entend maintenir entre les sphères politique et administrative, dans un contexte de réformes profondes de la gouvernance publique.
Une page se tourne donc à la Direction générale de la Dette, mais la trajectoire de Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, désormais parlementaire, continue de s’inscrire dans les dynamiques politiques de la nouvelle République gabonaise.
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