Ike Ngouoni, ancien porte-parole de la présidence de la République gabonaise sous le régime Bongo-PDG, n’a pas tardé à faire entendre sa voix après sa libération de prison. Le 6 avril dernier, lors d’une brève déclaration de trois minutes devant la presse, il a exprimé sa gratitude envers le Président de la Transition pour sa libération et a affirmé son engagement envers son pays. Cette démarche sous-entend qu’il est disposé à collaborer avec les nouvelles autorités gabonaises.

Communicant dans l’âme, Ike Ngouoni s’est adressé aux médias le 6 avril dernier lors d’une déclaration de presse. Ses mots justes, son ton rappelant ses années de service à la présidence gabonaise, et son regard frais, ne trahissant pas son incarcération arbitraire à la prison centrale de Libreville pendant 4 ans, l’ami intime de Brice Laccruche Alihanga a entamé sa déclaration en exprimant toute sa gratitude envers le chef de file du CTRI pour sa libération.

« Je tiens à remercier très sincèrement le Général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema qui m’a accordé sa grâce et permis ma libération. Cet acte courageux est le signe que le Gabon change pour le meilleur. », a-t-il indiqué avant de remercier également toutes les personnes qui, durant cette épreuve, n’ont jamais cessé de le soutenir.
Une Pensée pour ses compagnons d’infortune !
Libéré, Ike Ngouoni Aila Oyouomi n’oublie pas ses amis toujours injustement incarcérés à sans famille avec qui il a partagé cette triste condition, notamment Patrichi Christian Tanasa et Tony Ondo Mba. « Je leur exprime tout mon soutien. J’attends avec impatience leur libération. Leur place n’est pas en prison », a-t-il souligné, exprimant ainsi sa solidarité envers eux.
L’urgence d’améliorer les conditions de détention au Gabon
Encore sous le choc des conditions de détention déplorables à la prison centrale de Libreville, Ike Ngouoni appelle les nouvelles autorités à améliorer les conditions de vie des détenus. « Je profite de cette occasion pour souligner l’urgence d’améliorer les conditions de détention au Gabon. Les prisonniers ont aussi droit à la dignité. C’est une nécessité absolue, tout comme il est urgent de mettre en œuvre une politique de réinsertion efficace, en particulier pour nos jeunes, et d’améliorer les conditions de travail de nos agents de sécurité pénitentiaire », a-t-il déclaré.
Ike Ngouoni, un prisonnier politique ?
Dans sa déclaration, il est revenu sur les raisons de son incarcération, dénonçant des motivations purement politiques. « Je n’ai jamais cessé de clamer mon innocence. Aucune preuve, aucun témoignage n’a été apporté pour étayer les accusations infondées portées contre moi », a-t-il souligné.

L’appel du pied de Ike Ngouoni aux nouvelles autorités du pays
Convaincu que le Gabon est en train de changer et confiant quant à l’avenir de son pays, Ike Ngouoni a laissé entendre qu’il souhaite contribuer à cet effort. « Ma libération, tout comme celle d’autres, envoie un signal fort. C’est le signal que le Gabon, aujourd’hui en convalescence démocratique, est sur la bonne voie. Pour soutenir cette noble cause, je suis prêt à apporter ma contribution, aussi modeste soit-elle. Je me tiens donc entièrement à la disposition de mon pays », a-t-il conclu.