Le Gabon écrit une nouvelle page de son histoire politique. Sous l’impulsion du président Brice Clotaire Oligui Nguema, le premier gouvernement de la 5e République se distingue par un signal fort et inédit : dix femmes y occupent des postes ministériels de tout premier plan. Une avancée historique, qui transcende les symboles pour ancrer l’égalité des genres dans l’architecture même de l’État.
Un tournant audacieux pour la gouvernance gabonaise
Loin d’une simple opération de communication, ces nominations traduisent une volonté affirmée de conjuguer compétence, engagement et représentativité. Le choix de ces dix femmes illustre une rupture assumée avec les pratiques anciennes, ouvrant la voie à une gouvernance inclusive où les femmes cessent d’être reléguées à des seconds rôles.
Parmi les figures de proue de ce gouvernement, Brigitte Onkanowa demeure ministre de la Défense nationale, incarnation d’une stabilité stratégique. Camélia Ntoutoume-Leclercq, ministre d’État, continue à piloter l’Éducation nationale, domaine clé pour l’avenir du pays. Laurence Mengue-Me-Nzoghe, ex-ministre de la Communication, accède au ministère de la Mer et de la Pêche, tout en devenant porte-parole du gouvernement — une fonction centrale dans la nouvelle dynamique de transparence et de proximité voulue par le pouvoir.
Des portefeuilles cruciaux entre des mains expertes
La diversité des portefeuilles confiés à ces femmes montre à quel point leur rôle est structurant dans l’action gouvernementale. Louise Mvono prend les rênes du ministère de la Planification et de la Prospective, Nadine Awanang épouse Anato est reconduite aux Affaires sociales et à l’inclusion, et le professeur Marcelle Ibinga épouse Tsikisa est nommée à la Fonction publique et au Renforcement des capacités.
Dans les sphères économiques, la nomination de Gninga Chaning Zenaba, ex-candidate à la présidentielle, à la tête du nouveau ministère de l’Entrepreneuriat, du commerce et des PME/PMI, résonne comme un choix stratégique, en cohérence avec son engagement pour un Gabon plus autonome et innovant. Odette Polo épouse Panzou se voit quant à elle confier le secteur crucial de l’Agriculture, de l’élevage et du développement rural.
Enfin, deux ministères sociaux essentiels complètent cette configuration : Elodie Diane Poufoue épouse Sandjoh conserve celui de la Femme, de la famille et de la protection de l’enfance, tandis que Dr Armande Longo épouse Moulengui poursuit sa mission à la Jeunesse, aux sports, au rayonnement culturel et aux arts, chargée de la vie associative.
Vers une République de l’équité et de la compétence
En plaçant ces femmes à la tête de ministères névralgiques, le président Oligui Nguema envoie un message fort à la nation et au continent : le Gabon fait le pari de l’intelligence collective et de la parité comme leviers de transformation. Ce choix marque un tournant décisif vers une République fondée sur l’inclusion, la justice sociale et la reconnaissance des talents, au-delà du genre.
La 5e République débute donc sous le sceau d’un espoir renouvelé. Ces dix femmes, figures d’excellence et de mérite, ont désormais la lourde mais noble tâche d’incarner cette promesse d’un Gabon nouveau. Un Gabon où les femmes ne demandent plus leur place : elles la prennent, pleinement.