Le choix est fort. Le symbole, encore plus. En nommant Henri-Claude Oyima ministre de l’Économie, des Finances et du Budget ce 5 mai 2025, le président Brice Clotaire Oligui Nguema envoie un signal clair : place à l’expertise, à la rigueur et à la crédibilité dans la gestion des affaires économiques de l’État.
Un titan de la finance entre au gouvernement
Pendant plus de trente ans, Henri-Claude Oyima a dirigé d’une main de maître le groupe BGFIBank, qu’il a hissé au rang de fleuron bancaire en Afrique centrale. Sous son leadership, la banque a conquis de nouveaux marchés, renforcé sa solidité financière et incarné une gouvernance à la fois moderne et exigeante. Son nom est devenu synonyme de stabilité, de stratégie et de résultats.
En l’installant à la tête du ministère de l’Économie, le président Oligui Nguema fait le pari d’un pilotage économique entre mains sûres, à un moment charnière pour le pays. Le Gabon, confronté à des défis structurels majeurs, notamment la soutenabilité de sa dette, la diversification de son économie et la relance de l’investissement, avait besoin d’un capitaine aguerri. Oyima en a le profil, l’envergure et l’autorité naturelle.
Le retour à la compétence comme boussole
Cette nomination dépasse les logiques partisanes : elle incarne le retour d’un certain pragmatisme politique, où la compétence prévaut sur l’allégeance. À 64 ans, Henri-Claude Oyima est perçu comme « l’homme de la situation », celui qui peut parler d’égal à égal avec les institutions financières internationales, rassurer les marchés et imposer une nouvelle orthodoxie budgétaire.
C’est aussi un message aux Gabonais : le redressement du pays ne se fera pas par les slogans, mais par les résultats, obtenus grâce à des femmes et des hommes d’expérience. La nomination d’un profil aussi technique envoie un signal de sérieux aux bailleurs de fonds et aux investisseurs encore prudents.
Piloter la transformation économique
Au-delà de la gestion des chiffres, Oyima est désormais appelé à piloter la transformation structurelle de l’économie gabonaise : attractivité des investissements, réforme de la fiscalité, transparence budgétaire, efficacité de la dépense publique. Son expérience dans le secteur privé pourrait bien insuffler un nouvel esprit de performance à une administration longtemps critiquée pour ses lenteurs.
Un pari de confiance, un test de résultat
Henri-Claude Oyima entre en politique active avec un mandat clair : rétablir la confiance, garantir la discipline financière et poser les fondations d’une croissance inclusive. S’il réussit, il deviendra l’un des grands artisans du renouveau économique gabonais. S’il échoue, c’est toute la crédibilité technocratique du nouveau pouvoir qui sera mise à mal.
Le défi est immense. Mais le nom d’Henri-Claude Oyima, dans ce rôle, suscite de l’espoir. Et l’histoire jugera.