Celui qui a été de tous les combats durant la détention de sa femme Sylvia Bongo Ondimba et leur fils Nourredine Bongo Valentin semble désormais en désaccord avec ces derniers. Après des grèves de la faim annoncées à répétition, aujourd’hui on peut croire que le père de famille n’est plus très heureux de les retrouver. En n’apposant pas sa signature sur la déclaration commune des « Bongo libérés », cela révèle une forme de tension au sein de la famille désormais à l’étranger.
L’ancien président gabonais Ali Bongo Ondimba n’a pas signé la déclaration commune publiée le 3 juillet 2025 par son épouse Sylvia Bongo et leur fils Noureddin Bongo Valentin sur les réseaux sociaux, qui dénoncent leurs conditions de détention et les tortures subies durant plus de 20 mois après le coup d’État militaire d’août 2023. Cette absence de signature soulève des interrogations sur la solidarité familiale dans un contexte politique et judiciaire extrêmement tendu. Cela d’autant plus que durant la détention, il faisait partie de ceux qui dénonçaient cette « détention inhumaine » aussi à travers ses avocats, ou la presse étrangère.
Dans cette déclaration rendue publique sur les réseaux sociaux, Sylvia et Noureddin Bongo affirment avoir été victimes de sévices graves. Ils dénoncent également avoir été contraints de signer des documents les engageant au silence et à la cession forcée des biens familiaux, désormais » partagés par les proches du pouvoir « . Avec toutes ces informations sensibles qui touchent toute la famille, pourquoi il n’a pas signé ou soutenu la démarche ?
Cette prise de parole intervient quelques semaines après leur exfiltration du Gabon vers l’Angola , puis l’Europe, orchestrée avec l’aide de la communauté internationale et de l’Union africaine. Une communauté internationale qu’Ali Bongo Ondimba a interpellé depuis le 30 août 2023.
Or, Ali Bongo Ondimba n’a pas apposé sa signature à cette déclaration publique. Plusieurs hypothèses peuvent expliquer ce choix entre autres un désaccord stratégique sur la manière de gérer la crise familiale et politique; une volonté de ne pas s’exposer davantage dans un contexte où la justice gabonaise, aux ordres selon Sylvia et Noureddin, pourrait préparer un procès par contumace, ou encore une fracture au sein même du clan Bongo face à la pression du pouvoir en place.
Cette situation met en lumière une dynamique familiale complexe où la solidarité est mise à rude épreuve face à la chute brutale d’un régime devenu impopulaire et indigeste. Tandis que Sylvia et Noureddin optent pour une stratégie de victimisation à travers dénonciation publique et judiciaire, Ali Bongo semble privilégier la prudence et la discrétion, ce qui pourrait être perçu comme un manque de soutien apparent envers sa femme et son fils.