C’est un tournant diplomatique majeur qui vient de s’opérer dans la sous-région. Après plusieurs semaines de tractations discrètes, la famille Bongo, récemment détenue au Gabon dans le sillage du changement politique intervenu en 2023, a quitté Libreville pour Luanda, capitale de l’Angola, où elle a été accueillie officiellement dans le cadre d’un accord de résolution négocié sous l’égide de l’Union Africaine.
À l’origine de cette issue : une médiation conjointe entre le Président angolais João Lourenço, actuel Président en exercice de l’Union Africaine, et le Président gabonais Brice Clotaire Oligui Nguema. Une diplomatie de l’apaisement qui a porté ses fruits et démontre que l’Afrique peut gérer ses propres crises avec responsabilité, dignité et sens politique.
Une sortie honorable, une volonté partagée d’aller de l’avant
La libération des membres de la famille Bongo et leur transfert vers l’Angola s’inscrit dans une dynamique de décrispation, voulue et assumée par les deux chefs d’État. « C’est une étape cruciale vers l’apaisement des tensions », a déclaré le Président Lourenço, saluant une résolution conforme aux principes de solidarité et de respect mutuel défendus par l’UA.
Le Président Oligui Nguema, pour sa part, affirme une fois de plus sa volonté de rompre avec les pratiques du passé sans céder à la vengeance ni à la division. Le message est clair : le Gabon veut avancer, dans l’ordre, la paix et le respect du droit.
La diplomatie africaine en action
L’épisode illustre le rôle de plus en plus affirmé de l’Union Africaine comme acteur de régulation des transitions sensibles sur le continent. Plutôt que de laisser la situation dégénérer, l’UA a favorisé une sortie politique et humanitaire concertée. En accueillant la famille Bongo dans le respect des protocoles diplomatiques, l’Angola apporte une réponse apaisée à une question qui aurait pu cristalliser les tensions.
Une nouvelle ère de coopération
Au-delà de la symbolique, cette opération ouvre la voie à une nouvelle dynamique de coopération bilatérale et régionale. Le Gabon et l’Angola montrent l’exemple d’une gouvernance panafricaine où le dialogue l’emporte sur la confrontation, où les intérêts supérieurs des peuples guident les décisions politiques.
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En choisissant la voie de la médiation et du respect, le Président Oligui Nguema confirme sa stature d’homme d’État soucieux de stabilité et d’unité. Le temps des règlements de comptes cède la place à celui des compromis stratégiques. L’Afrique, par ses propres leviers, redessine les contours de sa souveraineté politique.