Le Gabon fait un pas décisif vers un avenir durable. Lors du Conseil des ministres du 5 janvier 2025, le gouvernement a adopté un projet de décret ambitieux, instaurant un mécanisme novateur de contrôle et de compensation des émissions de gaz à effet de serre (GES) pour les secteurs des transports aériens et maritimes. Ce dispositif, articulé autour d’un Registre Carbone National et d’une Contribution Carbone, positionne le Gabon comme un précurseur environnemental en Afrique centrale et réaffirme son engagement envers la neutralité carbone d’ici 2050.
Une réponse audacieuse à l’urgence climatique
Face à l’urgence climatique mondiale, le Gabon se démarque avec une mesure audacieuse visant à responsabiliser les acteurs des transports aériens et maritimes opérant ou transitant sur son territoire. Ce décret repose sur un principe clair : le pollueur doit payer. Désormais, les entreprises de ces secteurs seront tenues de déclarer leurs émissions de GES dans un Registre Carbone National, une première dans la sous-région.
En parallèle, elles devront s’acquitter d’une Contribution Carbone, calculée en fonction de leur empreinte écologique. Cette mesure incitative vise à encourager les opérateurs à adopter des technologies et des pratiques plus respectueuses de l’environnement.
Un financement pour l’avenir
Les revenus générés par la Contribution Carbone seront directement injectés dans des projets environnementaux et énergétiques alignés sur les Objectifs de Développement Durable (ODD). Ce mécanisme permettra de financer des initiatives locales visant à réduire l’impact du changement climatique tout en accélérant la transition énergétique du pays.
“Ce n’est pas seulement une mesure écologique, c’est un investissement dans l’avenir de notre planète et dans celui des générations futures”, a souligné un communiqué officiel, réaffirmant l’engagement du Gabon à maintenir son leadership environnemental en Afrique et à respecter l’Accord de Paris.
Une vision à long terme : neutralité carbone en 2050
Cette initiative s’inscrit dans la stratégie ambitieuse du Gabon de parvenir à la neutralité carbone d’ici 2050, tout en consolidant sa position de modèle en matière de préservation climatique. En combinant innovation, responsabilité et action concrète, le pays montre qu’il est possible d’allier croissance économique et respect de l’environnement.
Le projet va au-delà des simples contraintes : il redéfinit le rôle des États africains dans la lutte contre le réchauffement climatique, prouvant qu’ils peuvent non seulement participer mais aussi conduire le changement à l’échelle mondiale.
Un modèle pour l’Afrique et le monde
En adoptant ce mécanisme de contrôle et de compensation, le Gabon envoie un message fort : l’Afrique peut être un acteur clé de la transition écologique mondiale. Ce décret place le pays à l’avant-garde des politiques climatiques sur le continent, offrant un modèle à suivre pour d’autres nations aspirant à une croissance durable.
Avec cette mesure, le Gabon transforme l’urgence climatique en une opportunité stratégique. Ce n’est pas seulement une étape vers 2050, c’est un bond vers un avenir où développement rime avec durabilité.