En ce 8 juin, le Gabon s’arrête un instant pour regarder en arrière. Pas avec nostalgie, mais avec reconnaissance. Le Président Gabonais, Brice Clotaire Oligui Nguema, a tenu à rendre un hommage fort à Omar Bongo Ondimba, figure centrale de la mémoire politique nationale et architecte d’un Gabon stable au cœur d’une Afrique longtemps secouée.
Dans son message, Oligui Nguema salue “un homme d’État d’exception et chantre de l’unité nationale”. Et l’histoire lui donne raison. Pendant plus de quatre décennies, Omar Bongo a tenu la barre d’un pays complexe, dans une région parfois chaotique, en maintenant l’équilibre et la paix civile. Un legs que beaucoup de nations, en proie aux violences et aux divisions, n’ont jamais connu.
Mais cet hommage va au-delà des mots. Il est aussi personnel. Le Chef d’État gabonais confie avoir “eu le privilège de servir à ses côtés”, une expérience qu’il qualifie de fondatrice dans sa vision du vivre-ensemble. Ce témoignage donne à ce moment commémoratif une dimension intime, presque filiale. Il ne s’agit pas simplement d’un hommage d’État : c’est une reconnaissance de dette envers une figure tutélaire qui a su, malgré les critiques, maintenir une nation debout.
Dans une période de transition où les repères sont redéfinis, Brice Oligui Nguema rappelle avec force que l’histoire ne s’efface pas. “Aujourd’hui, je rends hommage à son héritage et à son engagement pour le Gabon”, conclut-il. Un rappel que tout changement durable se construit aussi sur les fondations de ceux qui ont marqué l’histoire.
Dans un contexte où la mémoire nationale est parfois instrumentalisée ou mise de côté, ce geste du Chef de l’État résonne comme un appel à la continuité, au respect des racines, et à l’unité. Car un pays ne grandit pas en reniant son passé, mais en l’assumant avec lucidité.