Alain Claude Bilie-By-Nze, dernier Premier ministre du régime déchu d’Ali Bongo, se distingue depuis plusieurs semaines par des discours virulents envers le CTRI. Désormais sans emploi, il tente de se rendre pertinent en se livrant à des manœuvres de distraction et de désinformation.
Homme politique gabonais au parcours façonné par ses différents mentors, Alain Claude Bilie-By-Nze, ancien ministre et Premier ministre sous le régime d’Ali Bongo, se présente aujourd’hui comme un conseiller. Cependant, un problème subsiste : il n’a jamais appliqué les solutions qu’il propose aujourd’hui, bien qu’il ait eu l’opportunité de le faire pendant plus de 14 ans.
Parmi ses critiques à l’encontre du CTR et du président de la transition, le natif de l’Ogooué-Ivindo fustige le projet de nouvelle constitution, qui sera soumis aux Gabonais pour adoption via un référendum. Selon l’ancien Premier ministre, cette constitution serait conçue pour servir les intérêts de certains. Il évoque même « une menace imminente que fait peser le projet de Constitution voulu par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) sur notre vivre-ensemble, en raison de nombreuses de ses dispositions ».
Une analyse jugée hasardeuse, surtout venant de celui qui, à quelques jours de l’élection présidentielle de 2023, a œuvré pour modifier le code électoral au bénéfice de son maître d’alors, Ali Bongo Ondimba. Faut-il rappeler le retour à une élection à un tour, alors que les accords d’Angondjé prévoyaient un scrutin à deux tours ? Ces modifications, à la veille d’une élection présidentielle, ne représentaient apparemment aucune menace pour le vivre-ensemble selon le Premier ministre de l’époque.
Bien que plusieurs critiques puissent être adressées à Alain Claude Bilie-By-Nze, on ne peut lui reprocher sa loyauté acharnée envers ses maîtres, défiant parfois la logique et le bon sens, tout en tentant de créer une vérité à laquelle il ne croit probablement pas lui-même.
Quant à son parcours, il a été fièrement présenté lors de sa nomination à la primature comme un exemple de l’égalité des chances. Cependant, une analyse objective de sa carrière montre qu’il a souvent tiré profit des avantages liés à son bord politique, ainsi que de certaines trahisons que ses mentors lui ont régulièrement reprochées.
Avec les récents bouleversements, il apparaît clairement qu’Alain Claude Bilie-By-Nze, qui refusait de passer le relais à d’autres Gabonais et n’avait pas envisagé que l’arbitre pouvait changer, peine aujourd’hui à se réinventer, tout comme ses alliés. Aux yeux de l’opinion publique, il incarne désormais un détracteur d’une transition qui leur a retiré le pouvoir.
Ayant toujours brillé par son allégeance à un maître, qu’il n’a quitté que pour en servir un autre plus puissant, son acharnement à défendre le régime déchu s’explique peut-être simplement par son éviction des cercles de pouvoir par les nouvelles autorités de la transition.