C’est par la voix de Jeannine Taty-Koumba, présidente intérimaire de l’Union Nationale que le parti s’est clairement positionné le week-end dernier sur le vote du 16 novembre prochain à travers le pays et à l’étranger, à l’occasion du 2e Conseil national qui s’est tenu à Libreville.
Le 26 octobre dernier, militants, sympathisants et le directoire de ce parti politique de l’opposition avant le coup d’État militaire du 30 août 2023, se sont retrouvés en conseil afin de discuter de l’actualité nationale et l’avenir politique du Gabon. Au sujet du référendum dont le texte rendu public ne ferait pas l’unanimité, le parti a quand même donné son accord. En s’appuyant sur l’histoire du parti que s’est fait le plaisir de rappeler, la présidente intérimaire.
» L’histoire de notre Parti nous rappelle que l’Union Nationale a été créée pour mettre un terme à deux déviances caractéristiques de la présidentielle d’août 2009 : la fraude électorale et la dévolution monarchique du pouvoir. Nos militants et sympathisants l’ont compris, admis et accepté de mener ce double combat avec nous. Au-delà des circonstances, des équations personnelles ou de certains choix, quelque peu discutables, nous devons persévérer dans cette voie. Redonner confiance dans les urnes aux Gabonais et demeurer attachés à la forme républicaine de l’Etat : ces objectifs doivent guider notre action. «
Néanmoins, « sans fioriture ni langue de bois » le parti a signifié que : » ce projet de constitution n’est ni parfait ni ignominieux. Je n’aime d’ailleurs pas cette rhétorique outrancière. Même si je crois que des choses auraient encore pu être revues ou améliorées, même si je reste convaincue que le régime semi-présidentiel est celui que nos populations comprennent le mieux ».
Pour le parti, la transparence électorale et le respect de la forme républicaine de l’Etat sont au cœur du pacte de confiance scellé par les fondateurs. A l’issue des travaux, le parti a réaffirmé son soutien spécifique et éclairé au CTRI tout en attendant l’élaboration des lois autour de se projet de Constitution. Car, le parti ne peut rester muet s’agissant la séparation des pouvoirs. C’est pourquoi nous serons très attentifs à l’adoption de certaines lois organiques, notamment celles relatives à l’élection du président de la République et aux cas d’empêchement, celle fixant les règles d’organisation et de fonctionnement de la Cour constitutionnelle, celle portant organisation de la justice, celle relative au statut des magistrats ou celle se rapportant à la nomination à certains emplois supérieurs de l’Etat ». A-t-elle poursuivi.
« Je vous demande de voter et faire campagne en faveur du projet de Constitution soumis à la sanction du peuple souverain. En disant cela, je vous invite clairement à voter pour le OUI ». A conclu Jeannine Taty-Koumba, présidente intérimaire de l’Union Nationale.