Après le porte-parole du gouvernement et Ministre de la Communication, Rodrigue Mboumba Bissawou, c’est au tour du porte-parole de la Présidence de la République Gabonaise, Jessye Ella Ekogha de dénoncer les propos tenus il y a quelques jours par plusieurs opposants gabonais et acteurs de la société civile au sujet de la prise d’otage qui s’est déroulée le 18 juillet dernier à Mandji Ndolou dans la province de la Ngounié.
《 Au nom de petits calculs personnels, certains n’hésitent pas à souffler sur les braises de la violence et monter la population contre ceux chargés de les protéger. C’est dans ces situations que l’on distingue l’homme d’État du politicien, le responsable de l’irresponsable. 》, a écrit Jessye Ella Ekogha sur son compte Twitter.
Ce recadrage du chargé de la communication présidentielle intervient après les propos déplacés et irresponsables de Pierre Claver Maganga Moussavou.《 Monsieur le président Ali Bongo, abattre un concitoyen, même armé, surtout après l’avoir désarmé, et en faire une solution finale pour répondre à ses revendications, est une lâcheté pour un chef d’État. Ali Bongo, tu ne mérites donc pas d’être le président de tous les Gabonais. 》, avait-il déclaré. Les intentions du président du PSD sont claires, politiser et instumentaliser cette affaire, quitte à faire passer le forcené, Glen Patrick Moudende pour un martyr.
Ce qui est encore plus grave c’est qu’aucun acteur de l’opposition n’a adressé un message de compassion à l’égard des victimes, notamment à Philippine, l’otage qui a été violée par son ravisseur et les deux gendarmes grièvement blessés lors de l’intervention. Pour Pierre Claver Maganga Moussavou et ses acolytes de l’opposition la stratégie est de surfer sur tout et n’importe quoi à la veille de l’élection présidentielle du 26 août prochain afin de s’attirer la sympathie des compatriotes. Mais les gabonaises et les gabonais ne sont pas dupes, ils ont bien compris le jeu de ces politiciens opportunistes.