Le temps de la refondation est venu. Le 7 mai 2025, face aux responsables des partis politiques réunis à Libreville, le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a lancé deux chantiers cruciaux pour redessiner en profondeur le paysage politique gabonais. Une initiative forte, qui marque la volonté du Chef de l’État de tourner définitivement la page d’un système électoral longtemps contesté.
Premier axe de cette réforme : la création d’une commission chargée de proposer une nouvelle loi sur les partis politiques. L’ambition est claire : mettre fin à la prolifération anarchique de micro-partis sans ancrage réel, et poser les bases de formations politiques structurées, crédibles et porteuses d’une vision nationale. « Nous voulons des partis au service de l’intérêt général, pas des coquilles vides au service d’intérêts personnels », a martelé le président Oligui Nguema.

Deuxième chantier : la révision de la carte électorale, par le biais d’une commission dédiée à la répartition des sièges. Une nécessité, dans un pays où les déséquilibres démographiques et géographiques faussent depuis trop longtemps la représentativité au sein des institutions. Ce réajustement vise à rétablir l’équité et à garantir que chaque voix compte avec le même poids, quel que soit le territoire.
Ces annonces s’inscrivent dans le calendrier de transition politique entamé depuis la prise de pouvoir du président Oligui Nguema. À l’approche des prochaines échéances électorales, le pouvoir veut bâtir un cadre électoral « plus juste, plus clair et plus équitable », en rupture avec les pratiques opaques du passé.
Les commissions entreront en fonction dans les semaines à venir. Autorités publiques, partis politiques, société civile, experts nationaux et partenaires internationaux sont appelés à prendre part à ce processus historique, qui pourrait redéfinir durablement les fondations démocratiques du Gabon.