Après avoir constaté la dette extraordinaire de 15,1 milliards de francs de de la Société d’eau et d’énergie du Gabon (SEEG) envers son sous-traitant Aggreko, dette qui serait par ailleurs à l’origine des délestages massifs dans le Grand Libreville,le Président de la transition est entré en jeu. Une entrée en jeu marquée par la mise en place d’une Task-Force pour auditer l’entreprise publique d’énergie.
C’est un passage vraiment sombre que traverse La SEEG, et tout semble laissé croire que le levé de soleil n’est pas pour maintenant. Après l’affaire dite de trafic de tickets Edan chez ses revendeurs agréés, place est le dette abissale qui envers son partenaire britannique Aggreko, par ailleurs fournisseurs de 30% de sa production électrique depuis 2003. C’est donc le cas de dire que la SEEG “nage dans des eaux troubles”.
Ce énième scandale qui s’inscrit aux antipodes de toutes restaurations prôné par le CTRI, n’a pas laissé insensible le Président de la Transition. C’est donc par le canal d’un communiqué de la Présidence de la République à annoncer la mise en place d’un « audit exhaustif » de l’entreprise publique d’énergie. Le communiqué précise par ailleurs : « En réaction aux récents scandales qui ont secoué la Société d’Eau et d’Énergie du Gabon (SEEG), le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, Président de la Transition, a donné des instructions claires à la Task-Force pour réaliser un audit rigoureux et approfondi ».
La présidence poursuit par ailleurs en disant « Cette initiative a pour objectif de faire la lumière sur les dysfonctionnements qui affectent l’entreprise, y compris les violations de sécurité informatique, les suspicions de fraudes, ainsi que les décisions controversées prises par la direction actuelle ». L’objectif est clair : « identifier les anomalies dans la gestion de la SEEG, désigner les responsables de ces pratiques inappropriées et proposer des solutions concrètes pour redresser cette situation préoccupante ».
Pour Joël Lehman Sandoungout, actuellement à la tête de cette entreprise, c’est certainement partie pour des journées plus longues, des sueurs plus froides et surtout des nuits blanches. Le résultat de ce travail est très attendu par l’opinion publique gabonaise qui réclame depuis longtemps des mesures clair pour la mise en lumière de la situation de la SEEG.