L’affaire Guy-Nzouba-Ndama est loin de connaître son épilogue, tant les rebondissements s’enchaînent. Selon notre confrère Africa Intelligence, un nouvel élément relever par les enquêteurs pourrait s’avérer être très compromettant pour l’opposant gabonais.
Le ciel continue de s’asombrir pour Guy-Nzouba-Ndama. Interpellé en septembre dernier avec trois valises contenant la somme de 1,190 milliard de francs CFA à la frontière Gabon-Congo, le Président du parti de l’opposition Les Démocrates avait indiqué aux magistrats du tribunal de Franceville que cet argent provenait de la vente d’un de ses terrains à Pointe-Noire. À en croire les révélations d’Africa Intelligence, ces allégations seraient totalement mensongères.
Selon les enquêteurs : « les investigations mènent indirectement au Palais du peuple congolais. (Les enquêteurs) s’intéressent aux liens entre Nzouba-Ndama et le patron de la sécurité rapprochée du président Denis Sassou Nguesso, le colonel Guy Pella. Ce dernier est un m’bochi originaire de la ville de Boundji, l’endroit même où Nzouba-Ndama affirme avoir conclu la transaction de sa propriété de Pointe-Noire. Les deux hommes se connaissent bien et ont un temps cherché à coaliser une opposition face à Ali Bongo », renseigne Africa Intelligence, qui rappelle que « par le passé, de nombreux opposants politiques gabonais – à l’image de Jean Ping pour l’élection de 2016 – sont en effet venus chercher un parrainage et un soutien financier auprès de Denis Sassou Nguesso. »
Toujours selon Africa Intelligence, le tout-puissant secrétaire général du Conseil de sécurité nationale, Jean-Dominique Okemba, a été tenu à l’écart des prises de contact entre Nzouba-Ndama et l’entourage de Denis Sassou Nguesso. Or le maître-espion contrôle le service des douanes congolaises qui ont repéré l’opposant, mais l’ont laissé se jeter dans les filets de la douane gabonaise.
Accusé d’association de malfaiteurs, de tentative de corruption, de blanchiment de capitaux et d’intelligence avec une puissance étrangère, l’ancien président de l’Assemblée nationale gabonaise va être jugé par la Cour criminelle spéciale de Libreville. Face à ces nouveaux éléments, il faudrait un miracle pour que Guy-Nzouba-Ndama puisse bénéficier d’une relaxe.