Depuis sa nomination à la tête de la CNAMGS, Nadia Christelle Koye est au cœur d’une vive polémique. Certains médias s’acharnent à raviver des accusations douteuses sur son rôle supposé au sein du Centre Gabonais des Élections (CGE), la dépeignant comme une complice de l’ancien régime. Mais que dit réellement son passé ?
Une actrice de l’opposition au CGE
Contrairement aux allégations relayées par ses détracteurs, Nadia Koye était la représentante de l’opposition au sein du CGE. Loin d’être un rouage du régime déchu, elle a souvent affiché une posture critique face à des pratiques controversées. Son expression de désaccord lors de l’annonce des résultats falsifiés par Stéphane Bonda en 2023 est encore dans toutes les mémoires : un mélange palpable de frustration et de désapprobation.
Mieux encore, elle aurait eu une altercation musclée avec Jessy Ella Ekogha, ex-porte-parole d’Ali Bongo Ondimba, preuve de son refus de cautionner les dérives du pouvoir. Ces faits contrastent nettement avec les tentatives maladroites de l’associer à une complicité imaginaire avec l’ancien régime.
Pourquoi ce retour stratégique ?
Si Nadia Koye était réellement coupable des accusations portées contre elle, pourquoi aurait-elle été écartée en 2023, puis “réhabilitée” aujourd’hui à un poste aussi stratégique que celui de directrice générale de la CNAMGS ? Ce choix repose sur un processus rigoureux, mené par des instances compétentes, et témoigne d’une reconnaissance de ses capacités et de son intégrité.
Certains observateurs avancent une hypothèse audacieuse mais crédible : et si elle avait collaboré discrètement avec le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) dès le début ? Son rôle au CGE aurait pu lui permettre de documenter les irrégularités électorales pour servir la cause de la transition. Cette perspective, loin d’être fantaisiste, offre une lecture plus nuancée de son parcours.
Le véritable enjeu : l’avenir, pas le passé
Au lieu de se perdre dans des polémiques stériles, il est temps de recentrer le débat sur les attentes des Gabonais. Nadia Koye n’est pas à juger sur des spéculations ou des procès d’intention, mais sur son bilan à venir. Sa mission à la CNAMGS est claire : redresser une institution clé en crise, rétablir la confiance des assurés, et trouver des solutions aux problèmes urgents comme le règlement des dettes envers les pharmacies.
Un appel à un journalisme responsable
Cette controverse souligne un mal profond : la persistance d’un journalisme sensationnaliste, plus axé sur la diffamation que sur la vérité. Il est temps pour les médias de s’élever au-dessus des attaques gratuites et de jouer leur rôle de vigie en se concentrant sur les faits.
Les Gabonais attendent des solutions concrètes et des améliorations tangibles à leur quotidien, pas des débats stériles. Laissons Nadia Koye faire ses preuves et jugeons-la sur ses résultats, pas sur des accusations sans fondement.
Le vrai enjeu, c’est le bien-être des Gabonais. Restons focalisés sur l’essentiel.