Comme à chaque rentrée des classes, l’Agence Nationale des Bourses du Gabon ( ANBG) semble être submergée par ses prérogatives. Entre orientations approximatives, paiement irrégulier, suppression et attribution opaque des bourses, on en est à se demander si ce fiasco administratif n’est pas entretenu volontairement.
L’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG) est pointée du doigt par de nombreuses sources concordantes, pour des pratiques de corruption et de favoritisme qui compromettent l’avenir de milliers d’étudiants. Et partant de la matière grise du pays tout entier. Au regard de la situation, la gouvernance du Pr. Ruphin Ndjambou, n’a pas su se démarquer des réseaux bien organisés qui exploiteraient leur position pour détourner les ressources et influencer les orientations scolaires.
A en croire le récit de plusieurs sources concordantes, le Pr. Ruphin Ndjambou est également le promoteur d’une école supérieure privée, l’Institut des Hautes Études d’Entreprise (IHEE). Une dénonciation aussitôt faite lors de sa nomination à la tête de l’ANBG afin d’éviter une situation de juge et partie. Selon certaines indiscrétions, son établissement serait un premier choix dans la politique d’orientation des nouveaux bacheliers.
Il s’arrangerait même à saboter les concurrents de son établissement. Depuis sa nomination à l’ANBG, il aurait exclu du bénéfice des bourses d’études une cinquantaine d’établissements reconnus par le ministère de l’Enseignement supérieur ; une action interprétée comme une remise en cause directe des décisions présidentielles.
Le président de la Transition Oligui Nguema est-il seulement au courant ? Des confidences recueillies auprès des parents d’étudiants, ils seraient gentiment pousser à miser afin de bénéficier de certaines faveurs d’orientation ou d’attribution de bourses.
Ce réseau corrompu qui fait entorse aux procédures légales serait, selon certaines sources, entretenu par la collecte d’enveloppes mensuelles auprès des établissements bénéficiaires, un mécanisme que certains estiment être lié à une stratégie d’enrichissement illicite en vue des futures élections dont la présidentielle.
Si ces allégations étaient fondées on comprendrait mieux le silence du bord de mer. Un silence complice qui assumerait le sacrifice massif de l’avenir de la jeunesse Gabonaise. Sinon on devrait s’attendre à un nettoyage grandeur nature de la maison ANBG en vue des lendemain meilleur.
Interrogés sur le sujet, certains promoteurs d’établissements supérieurs privés estiment, qu’il est nécessaire aujourd’hui que ces derniers intègrent les décisions d’orientation au nom de la transparence. Une collaboration avec les écoles privées permettrait d’assurer une répartition plus juste des bourses et des places dans les filières d’avenir. Ce système, déjà testé par Etienne Massard Kabinda (à l’époque président de la commission technique des bourses et co-signataire des décisions d’attributions des allocations d’études), avait prouvé son efficacité en réunissant les élèves et les établissements pour discuter ouvertement des options d’orientation.