Le vent de la rigueur souffle désormais sur les chantiers du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI). Un souffle qui, pour certains, pourrait s’apparenter à un ouragan. Le communiqué n°070, rendu public le 27 février dernier, sonne comme un avertissement sans équivoque aux maîtres d’œuvre en charge des projets structurants à travers le pays. Entre opacité financière, rumeurs de détournements et soupçons de négligence, le ton du CTRI s’affermit : la complaisance ne sera plus tolérée.
Une générosité budgétaire mise à l’épreuve
Dès l’entame de la Transition, le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema a octroyé des moyens financiers colossaux pour redonner souffle aux infrastructures du pays. Une enveloppe de 7 milliards de FCFA par province a été allouée pour impulser un renouveau tangible dans les territoires. Mais derrière cette manne budgétaire, des ombres s’étirent, et des murmures d’irrégularités s’amplifient. Loin d’être une simple formalité, l’évaluation des chantiers s’impose désormais comme une épreuve de vérité pour les chefs de projet.
Le temps de l’impunité révolu ?
« Tous ces chantiers ont déjà été financés », rappelle fermement le communiqué du CTRI. Une phrase lourde de sens, qui traduit une impatience grandissante au sommet de l’État. Face aux lenteurs inexpliquées et aux justifications alambiquées, l’organe militaire de transition enclenche une contre-offensive implacable : l’envoi d’équipes de contrôle dans chacune des neuf provinces. Le message est limpide : aucune absence ne sera tolérée. Les maîtres d’œuvre sont attendus sur le terrain, et toute tentative d’évitement pourrait être perçue comme un aveu de culpabilité.
Entre épée de Damoclès et volonté d’assainissement
La posture du CTRI ne souffre d’aucune ambiguïté : l’heure est à la reddition des comptes. Dans cette quête d’assainissement, les responsables de chantier ont désormais le choix entre la transparence ou le courroux des autorités. Car derrière l’impératif du respect des délais, c’est la crédibilité même du processus de transition qui se joue.
À travers ce communiqué, le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema réaffirme son intransigeance face à l’inertie et aux pratiques douteuses. L’ère des passe-droits semble toucher à sa fin. Désormais, ceux qui croyaient pouvoir naviguer entre les mailles du filet pourraient bien se retrouver pris dans l’étau d’une gouvernance plus exigeante.
L’histoire jugera ceux qui auront œuvré pour l’essor du pays… et fustigera ceux qui auront trahi la confiance du peuple.